Vidéo d'allégeance à l'Etat Islamique : quatre jeunes radicalisés mis en examen et écroués

Quatre des cinq jeunes radicalisés arrêtés en France après l'interception d'une vidéo d'allégeance au groupe Etat islamique, laissant craindre la préparation d'une action violente, ont été mis en examen samedi et écroués, a indiqué dimanche une source judiciaire.

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Ces quatre suspects, mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, avaient été interpellés mardi à Villeneuve-d'Ascq, Roanne et près de Rouen. Ils étaient en contact via la messagerie cryptée Telegram : c'est l'évocation dans leurs échanges d'une vidéo d'allégeance à l'EI qui a fait craindre la préparation d'un possible attentat et déclenché leurs arrestations.

L'un d'eux, un homme de 20 ans interpellé à Roanne, fait figure de meneur, a précisé une source proche de l'enquête. Ce converti radicalisé était en contact sur cette messagerie prisée des jihadistes avec un homme de 22 ans et sa compagne de 20 ans, arrêtés à Villeneuve-d'Ascq, près de Lille, ainsi qu'avec un mineur interpellé près de Rouen. Ce jeune homme de 17 ans, converti à l'islam début 2016 et déscolarisé, selon cette source, est soupçonné d'être l'auteur de la vidéo d'allégeance découverte lors de cette enquête préliminaire ouverte depuis mars par le parquet antiterroriste.


Son demi-frère, arrêté mardi à Bihorel près de Rouen, a été remis en liberté. Les enquêteurs n'ont pas pu démontrer que cet homme de 24 ans, lui aussi converti et radicalisé, avait collaboré au projet des quatre suspects, selon la source proche du dossier. Deux pistolets 9 mm et deux fusils-mitrailleurs, modifiés pour ne plus permettre de tirer en rafale, avaient été retrouvés à son domicile. Il détenait ces armes légalement, les deux fusils-mitrailleurs n'étant pas, dans cet état, considérés comme des armes de guerre.

Son arsenal a néanmoins été confisqué et il va faire l'objet d'une interdiction de détention des armes, a précisé la source judiciaire. Les quatre suspects n'ont pas donné la même version des faits en garde à vue, la jeune femme notamment réfutant son implication, a rapporté la source proche de l'enquête. L'enquête, désormais entre les mains d'un juge d'instruction antiterroriste, est confiée à la Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (Sdat) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

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