La police judiciaire de Lille est chargée de résoudre l'enquête sur le meurtre, le week-end dernier à Hellemmes, d'une septuagénaire dont le corps a été découvert dans un champ, non-loin de son domicile. Décrite comme réservée, la victime avait l'habitude de se promener dans ce secteur.
Les faits
Le corps sans vie de Joëlle L., 71 ans, a été découvert en milieu de matinée dimanche 10 février au milieu d'un champ situé à Hellemmes, dans l'agglomération lilloise.
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C'est un promeneur qui a fait la macabre découverte, après avoir vu des effets personnels dispersés sur un chemin attenant à la culture : il y aurait découvert une paire de lunettes, un bonnet et un dentier, avant d'apercevoir le cadavre de la septuagénaire gisant à une centaine de mètres de là.
Un magistrat du parquet de Lille s'est rendu sur place et, la thèse criminelle ne faisant que peu de doutes, a immédiatement saisi la brigade criminelle de la police judiciaire de Lille pour mener les investigations. Le visage de la victime portait de multiples contusions, selon les premières constatations.
La victime
"Je voyais passer cette dame quasiment tous les jours, avec son petit sac, bien protégé. Elle avait l'air un peu craintive", raconte un habitante de la rue Bobillot, d'où part le chemin non-éclairé qui longe le champ où la victime a été découverte. Joëlle L. avait l'habitude de s'y promener.
Selon des riverains, cette septuagénaire qui "ne parlait à personne" habitait le quartier voisin de l'Epine à Hellemmes depuis plusieurs dizaines d'années. "Une retraitée sans histoires" qui vivait avec son mari, selon une source proche de l'enquête.
L'enquête
La mort de Joëlle L. remonterait à la fin d'après-midi du samedi 8 février. Il est établi qu'elle a quitté son domicile vers 17 heures, seule et à pied, pour une promenade qui ne devait pas durer plus de deux heures. Ne la voyant pas rentrer, ses proches ont signalé sa disparition dans la soirée. C'est le lendemain, vers 10h30, que le corps a été découvert par un riverain. Alors qu'il connaissait la victime, ce dernier ne l'aurait pas reconnue à cause des traces de coups qu'elle portait sur le visage.
Enquêteurs de la PJ de Lille et techniciens de la police scientifique ont procédé au recueil de traces et d'indices sur la scène de crime, pour certains destinés à être analysés en laboratoire. Selon les premières constatations, la septuagénaire aurait été tuée à l'endroit même où elle a été découverte.
L'autopsie pratiquée mardi 12 février a permis d'établir que Joëlle L. est morte asphyxiée, probablement étranglée. Certaines traces relevées sur son corps laissent à penser qu'elle a tenté de se défendre. Le rapport indique par ailleurs que la dame âgée n'a pas été agressée sexuellement.
Le parquet de Lille devrait ouvrir une information judiciaire pour homicide dans les prochains jours. Mercredi 13 février, personne n'avait été interpellé dans cette affaire.
Par qui, et pour quel mobile Joëlle L. a-t-elle été tuée dans ce champ, alors qu'elle se baladait à quelques encablures de son domicile ? La brigade criminelle de la police judiciaire est chargée d'élucider cette énigme.