Après l'accident mortel survenu en décembre, à Lille, entre un TER et quatre jeunes, les deux rescapés ont décidé de porter plainte pour "homicide involontaire", "mise en danger de la vie d'autrui" et "non-assistance à personne en danger".
C'est la suite judiciaire logique des premières déclarations des rescapés de l'accident de TER survenu le 15 décembre dernier, à Lille, entre un train et quatre jeunes. Dès le lendemain en effet, Aurélien, l'un des deux rescapés, expliquait sur notre antenne : "On était posés tranquillement avec mes amis ici, à fumer un petit joint. Tout à coup, la police est venue à 6, matraque à la main. [...] Nous, comme on a l'habitude de se faire frapper par eux, on ne voulait pas se faire frapper. On était obligés de partir. Et le seul endroit pour partir, c'était les rails."
Une version ensuite démentie par le Parquet de Lille. "Personne n'est venu confirmer l'existence d'un tel contrôle, sous quelque forme que ce soit, auprès de la police, du parquet ou d'une quelconque autorité qui n'aurait pas manqué sinon d'en informer le procureur", avait alors précisé le Parquet.
Plainte pour "homicide involontaire"
Aujourd'hui, on apprend les deux rescapés de l'accident ont porté plainte, au début du mois de mars, pour "homicide involontaire", "mise en danger de la vie d'autrui" et "non-assistance à personne en danger", sans doute contre X.
Après des "vérifications approfondies", le Parquet de Lille indiquait quelques jours après l'accident qu'une équipe de la Brigade Spécialisée de Terrain était présente dans la cité Saint-Maurice, ce soir-là. Les victimes les ont-ils confondus avec la BAC ?
Nous n'avons pas réussi à joindre l'avocat des rescapés, ni Me Berton, qui défend les familles des deux jeunes décédés. Celles-ci avaient elles-aussi annoncé leur intention de porter plainte. "On veut qu'il y ait une enquête en bonne et due forme, avec des analyses judiciaires, des bornages téléphoniques, avec l'Inspection générale des services", indiquait alors Me Frank Berton.