Adrien Quatennens, député (FI) de Lille, était l'invité de notre émission "Dimanche en politique". Questionné sur l'Aquarius et la politique migratoire, il a plaidé pour le retrait des accords du Touquet et la fin du "dublinage".
Alors que c'est au tour du Sénat de débattre autour de projet de loi "Asile et immigration", le député du Nord Adrien Quatennens (FI), est revenu sur la question migratoire sur le plateau de "Dimanche en politique".
"Sur l'Aquarius, de mon point de vue, les Corses ont sauvé l'honneur de la République", a-t-il d'abord fait remaquer alors qu'un bateau transportant 230 migrants est à nouveau bloqué en mer Méditerranée.
A ses yeux, la réponse de la France a été insuffisante, de même que les débats menés à l'Assemblée Nationale. "On passe l'essentiel du temps à parler des conséquences des migrations, comment on va faire pour peut-être éloigner plus facilement les gens, passer de 45 jours de rétention à 90 jours, ce qui fait qu'on en vient presque à une forme de criminalisation et une détention. On ne parle jamais des causes", a déclaré le député France Insoumise.
Calais, et la frontière
Pour lui, le gouvernement doit s'atteler à combattre les causes qui poussent les populations à migrer, à savoir "les conflits internationaux, les changements climatiques qui d'ici à 2050 vont faire en sorte que des centaines de millions de personnes vont être poussées à la migration, et aussi les accords commerciaux inégaux".
"D'abord, il faut en finir avec les accords du Touquet, parce que le Calaisis n'a pas à faire le garde-barrière du Royaume-Uni. Il faut en finir avec le dublinage, qui fait que des pays comme la Grève ou l'Italie sont particulièrement mis en difficulté parce qu'ils sont la porte d'entrée", a plaidé le député.
Sur le plan européen enfin, Adrien Quatennens a rappelé la nécessité d'obtenir "une coordination au niveau international, par exemple sous l'égide de l'ONU, mais au niveau européen, plus que tout". Une proposition partagée par Brigitte Bourguignon, députée (LREM) du Pas-de-Calais, qui a précisé qu'"à chaque crise humanitaire qui va revenir, à chaque fois, nous devons avoir une réponse humanitaire".