Le français et l'histoire-géographie étaient au programme de cette première journée d'épreuves communes du baccalauréat professionnel. Mais la semaine ne fait que commencer pour eux.
"Normalement, vous avez tous reçu une copie d'examen, vous avez dû remplir l'entête..." Il y a comme une odeur d'examen qui flotte dans l'air, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit du baccalauréat. Ce mardi 13 juin, dans les filières professionnelles, l'épreuve de français a ouvert le bal.
"Avoir une culture générale à côté"
Au lycée professionnel Jean-Yves Cousteau à Wasquehal, les élèves ont composé ce matin de 8h à 11h. Cette épreuve est la première "qui ouvre les écrits du baccalauréat professionnel", explique Jean-Pierre Blandin, le proviseur.
Pour les lycéens de ces filières, "c’est ce qui va symboliser toute la partie de culture générale parce qu’un bac professionnel, ce n’est pas seulement un apprentissage de la profession, c’est également avoir une culture générale à côté".
Il admet qu'au départ, "le Fançais n’est pas forcément leur matière préférée parce qu’ils viennent du collège où effectivement ça n’a pas été leur matière principale, ça ne leur plaisait pas". Néanmoins, les enseignants en filière professionnelle "ont une manière de fonctionner qui leur permet de rendre le français intéressant, vivant".
Cette "manière de fonctionner" permet de "leur montrer que savoir parler français correctement, c’est indispensable, surtout dans un monde où on n’a pas toujours le langage français correct", explique-t-il.
"On appréhendait un peu au début, mais après ça allait"
Cette année, l'épreuve de Français était composée de plusieurs parties. D'abord, un corpus de textes de Walter Scott, Stefan Zweig et Aurélien Bellanger. À partir de ces écrits, ils ont dû répondre à des questions de compréhension qui évaluent leur "compétences de lecture".
Ensuite, en s'appuyant sur les documents du même corpus, leurs connaissances et leurs lectures de l'année (en particulier celles du programme), ils ont dû répondre par un développement argumenté à la question suivante : peut-on s'amuser en regardant les autres jouer ?
"On appréhendait un peu au début, mais après ça allait. Le sujet était assez facile, c'était surtout de l'étude de documents, rien de trop difficile à mon goût", a lancé un lycéen à la sortie de l'épreuve. Une autre estimait que la question posée était "un peu compliquée", notamment pour trouver des arguments.
Un lycéen atteint d'autisme asperger, n'a lui pas eu besoin d'utiliser son tiers-temps. "Je dirais que ça s'est plutôt bien passé, j'ai fini en avance" même s'il admet que "c'était quand même un peu compliqué au départ".
L'épreuve d'histoire-géo l'après-midi
L'après-midi, les lycéens ont composé sur l'épreuve "d'histoire-géographie - enseignement moral et civique". Parmi les thèmes en géographie, "L’accès aux ressources pour produire, consommer, se loger et se déplacer" et "Les sociétés et les risques: anticiper, réagir, se coordonner et s’adapter".
En histoire, les élèves ont été évalués sur "Les mutations de la France pendant les Trente Glorieuses" et "Vivre en France en démocratie depuis 1945".
Enfin, la troisième partie, sur l'enseignement moral et civique, était consacrée au thème "S’engager et débattre en démocratie autour des défis de société" et "Les algorithmes des réseaux sociaux, un danger pour le débat démocratique?".
D'autres épreuves dans les jours à venir
Malgré ce programme chargé pour les lycéens, le baccalauréat est loin d'être terminé ! Ce mercredi, ils devront plancher sur l'épreuve "Prévention, santé et environnement" et "Économie-gestion". Jeudi, ce sera au tour des "Arts appliqués et Cultures artistiques".
Jeudi et vendredi seront également consacrés aux épreuves facultatives de "langues vivantes obligatoires" A et B.
Les filières professionnelles gardent en effet une partie importante d'examens sur table. "Dans l’état actuel, on garde cinq épreuves écrites terminales ponctuelles", poursuit le proviseur du lycée professionnel Jean-Yves Cousteau.
Il précise que "les autres épreuves, les autres matières, sont évaluées en contrôle en cours de formation", c'est-à-dire "que ce sont des épreuves qui ont lieu tout au long de l’année, et les élèves les passent à partir du moment où ils sont prêts". Une note importante est également donnée "par rapport à la période de formation en milieu professionnel qu'on appelle souvent stage", conclut-il.
Les épreuves du baccalauréat professionnel possèdent un calendrier spécifique et variable selon chaque spécialité. En tout, l'Académie de Lille compte 13 038 candidats.