Braderie de Lille 2024. On y vient même de Taïwan : "Ici, le mobilier d'époque est beaucoup moins cher"

Comme chaque année, un vent d'exotisme souffle sur la braderie de Lille. Nombreux sont les Belges, Anglais ou Néerlandais venus chiner sur le plus grand marché d'Europe. Cette année, on a même croisé des personnes nées ou vivant aux antipodes.

La braderie de Lille accueille à chaque édition plus de deux millions de visiteurs qui envahissent la ville pour deux jours, cette année les 14 et 15 septembre 2024. Parmi eux, beaucoup d'étrangers qui veulent vivre cette célèbre brocante géante, son effervescence, ses moules frites et ses bonnes affaires.

"C'est une occasion qu'on ne peut pas manquer. Il y a tellement de monde, vous le voyez derrière moi, il y a comme un embouteillage. Les gens viennent de partout. J'ai vu des Américains, des Chinois qui sont adeptes des antiquités... On fait la brocante de Temploux en Belgique, mais ici, ce sont 8 000 exposants, il y a vraiment beaucoup de monde", explique Clément Van Benninghem, brocanteur venu de Namur, en Belgique, adepte de la braderie de Lille depuis 2018.

Non loin du palais des Beaux-Arts, place de la République, deux sœurs, anglaises, achètent un récipient cylindrique, en céramique, avec l'inscription "opium". Elles soulignent en souriant que c'est pour y mettre des cookies. C'est leur second achat de la journée et la première fois qu'elles participent à la braderie. "C'est incroyable, je ne sais pas combien il y a de personnes, c'est fou", s'étonne Marnie, précisant qu'elle est venue pour le "fun".

Toujours dans l'exotisme, mais venu de bien plus loin, Darren arrive de Taïwan, exprès pour l'événement. C'est la deuxième fois qu'il vient. L'année dernière, il était accompagné de sa femme. Il explique chercher des tables, des chaises et du mobilier, plutôt antique qu'il ramène à Taïwan par conteneurs. La raison de sa venue est en fait simple : trouver du mobilier d'époque à Taïwan est très cher et ici, les prix sont bien plus bas.

Holly, elle, est Australienne. Elle a un atelier à Delft, cité connue pour sa faïence aux Pays-Bas, où elle vit actuellement, et nous présente les trouvailles qu'elle a faites sur la braderie 2024. Un bol en céramique et une petite théière.

À la braderie, tout le monde trouve son bonheur. Il faut dire qu'avec 100 kilomètres d'étals, le choix est infini.

Avec Yann Fossurier et Sergio Rosenstrauch / FTV