"Combien d'heures on va devoir faire pour simplement vivre ?", interroge une manifestante, taxi à Dunkerque

À Armentières, une cinquantaine de taxis s'est rassemblée face à la CPAM ce lundi 29 janvier. Des opérations escargots puis des barrages filtrants se sont aussi organisés aux abords de Lille, provoquant des perturbations au niveau des gares de Lille, de l'aéroport de Lesquin et du Centre Régional des Transports de Lesquin.

Mobilisation des chauffeurs de taxi, inquiets de voir diminuer le prix des courses médicalisées. Une nouvelle convention doit être signée avec la Caisse Nationale d'Assurance Maladie. Si près de 15% des trajets sont déjà partagés, l'idée est toujours de réduire le coût des trajets pour la Sécurité sociale entre 2025 et 2027.

La nouvelle loi de finance de la Sécurité sociale encourage à mutualiser les trajets des patients médicalisés, afin de réaliser des économies. Mais la pilule passe mal : Pascal Wilder, président de la fédération du Rhône des Taxis Indépendants, cité par l'AFP, se dit inquiet car "mettre des gens ensemble, qui ne se connaissent pas, qui ont des pathologies différentes, il y a un gros risque. Surtout avec des patients qui ont des problèmes d'immunité."

"On a une charge de travail énorme aujourd'hui, on commence très tôt, on fait très tard, pour pouvoir joindre les deux bouts, avec les charges et le carburant qui augmentent et là, si on nous baisse encore la course, combien d'heures on va devoir faire pour simplement vivre. Moi j'adore mon métier, ça fait 17 ans que je le fais. Mais je pense que l'administration et les autorités sont conscientes qu'on est à bout de course", explique Sandrine Bellengier, taxi à Dunkerque, présente à Armentières, ce lundi 29 janvier.  

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Sandrine Bellengier, taxi à Dunkerque ©France Télévisions

Ça veut dire qu'on va obliger les patients à attendre 1h, 2h, pour être regroupés.

Laurent Deshayes, taxi

Laurent Deshayes, vice-président de la Maison des Taxis du même département, toujours cité par l'AFP explique que "Le problème, c'est que : si vous ne regroupez pas, les patients ne seront pas remboursés donc ça veut dire que nous, on ne sera pas payés. Ça veut dire qu'on va obliger les patients à attendre 1h, 2h, pour être regroupés".

Les courses médicalisées représentent une part importante du chiffre d'affaires des chauffeurs de taxi. Entre cette nouvelle convention qu'ils estiment être en leur défaveur, les charges à la hausse et le prix de l'essence à un niveau élevé, les chauffeurs de taxi se sentent pris à la gorge. 

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Jean-Luc Mahieux, taxi à Dunkerque ©France Télévisions

En milieu d'après-midi ce lundi 29 janvier, plusieurs opérations de filtrage étaient mises en place au niveau des gares de Lille, de l'aéroport de Lesquin et du Centre Régional des Transports de Lesquin. 

Avec AFP et sur place Lila Haffaf et Sébastien Gurak / FranceTélévisions.

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