Coronavirus : "Au CHU de Lille, nous traitons tous les jours une vingtaine de personnes qui sont porteuses du virus"

Le directeur général du CHU de Lille répond à nos questions et fait le point sur la situation de l'épidémie du coronavirus dans les Hauts-de-France. 

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Frédéric Boiron, directeur général du CHU de Lille, était l'invité vendredi 13 mars sur le plateau du journal de France 3 Nord Pas-de-Calais. Il  fait le point sur le coronavirus et la situation dans les Hauts-de-France.

La veille, Emmanuel Macron a demandé la mobilisation de toutes les capacités hospitalières pour faire face à la pandémie du COVID-19, et notamment l'arrêt des opérations non-urgentes.

Combien de personnes sont touchées par le virus dans les Hauts-de-France ? Avez-vous de nouveaux chiffres ?

"Je n’ai pas de chiffres différents de ceux que communiquent l’ARS [soit, au 13 mars, 368 cas confirmés et 26 morts depuis le début de l’épidémie, ndlr]. Au CHU de Lille, nous traitons tous les jours une vingtaine de personnes qui sont porteuses du virus. Nous en recevons beaucoup plus qui sont susceptibles d’être porteuses et que nous investiguons."
 

On nous a expliqué qu’il y aura une ascension, un pic et une descente. Où en est-on précisément ce soir ? Quand attendez-vous le pic ? 

 

"La cinétique de l’épidémie, c'est-à-dire son mouvement ascendant, est comparée avec ce qu’il se passe dans les autres pays, notamment en Italie, mais aussi en Belgique, en Allemagne, en Espagne. On voit des courbes qui se ressemblent. La France a un décalage d’à peu près 9-10 jours par rapport aux autres pays aujourd’hui en crise. Donc on s’attend à une évolution de l’épidémie qui peut produire ses effets les plus importants d’ici une dizaine de jours. C’est une hypothèse, les choses peuvent aussi se passer sur un calendrier différent."

 


Les médecins, les infirmiers, les aides-soignants… Dans quel état de fatigue sont-ils aujourd’hui et quel message leur adressez-vous ce soir ? 


"Un message de gratitude profonde et d’admiration. Je les vois tous les jours. On est tous au CHRU depuis trois semaine, pratiquement nuit et jour, avec des gens fantastiques, formidables. Des professionnels décidés et volontaires, des étudiants, des médecins, des infirmiers, des pharmaciens, des biologistes... On est tous sur le pont, il y a énormément de monde mobilisé."
 

Il semble que des jeunes retraités qui viennent vers vous. Vous l’avez constaté? 


"Oui, des jeunes et moins jeunes d’ailleurs ! Les gens se manifestent. Il y a un phénomène de solidarité spontanée très fort, et qui est extrêmement encourageant. Nous recevons beaucoup de proposition d’aide. Des gens, pas forcément des soignants, qui veulent nous aider à faire face. La rectrice de l’académie de Lille nous a contacté dès hier pour voir si elle pouvait nous aider, la mairie aussi… Un phénomène de solidarité très net."
 
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