Cinq agents pénitentiaires, six prestataires et un détenu ont été testés positifs au Covid-19. La maison d'arrêt de Lille Sequedin est considérée comme cluster pour quatorze jours minimum. Les activités sont réduites.
Le virus circule activement dans le Nord et le Pas-de-Calais, et les prisons ne sont pas épargnées. Quelques jours après l’organisation d’un dépistage massif à la prison de Longuenesse, la maison d’arrêt de Lille Sequedin a été déclarée cluster mardi 23 février, suite à la détection de cinq cas positifs chez les agents pénitentiaires.
Six prestataires des équipes de restauration et de nettoyage ont également été testées positifs, tout comme un détenu du "quartier arrivants". On fait le point.
Cinq agents et un détenu contaminés
Les cinq agents pénitentiaires testés positifs ont été rapidement isolés, tout comme les six prestataires extérieurs. Une large campagne de dépistage massif a par ailleurs été organisée par l’unité sanitaire de l'établissement vendredi 26 février avec pour objectif de tester les 53 détenus participant aux activités de restauration aux côtés des prestataires. Tous les tests se sont par la suite révélés négatifs.
En parallèle, un détenu du "quartier arrivants" a également été testé positif au Covid-19. Depuis le début de la crise sanitaire, un protocole strict est appliqué pour toutes les entrées en prison, que ce soit pour les nouveaux arrivants ou les retours de permission. Un isolement de quatorze jours doit être observé par les détenus et un test systématique est effectué à J+7.
Quelles règles lorsqu’une prison est déclarée cluster ?
Ce nombre de contaminations, bien que modeste par rapport à la population carcérale de la maison d’arrêt de Lille Sequedin (voir encadré), montre que le virus circule également en détention. Ainsi, un protocole sanitaire strict y est appliqué.
Lorsqu’un établissement est considéré comme cluster, des mesures restrictives supplémentaires sont mises en place pour une durée de quatorze jours et peuvent être levées aubouut de quatorze jours si et seulement si aucun cas positif n’est détecté pendant cette période. Celles-ci s'ajoutent notamment à l'obligation du port du masque pour les détenus en dehors de leur cellule, une mesure mise en place dans tous les établissements pénitentiaires de France depuis octobre 2020.
Ainsi, toutes les activités sont suspendues et les ateliers de travail mis à l’arrêt. Les cours sont quant à eux assurés à distance via des supports ou en individuel pour les détenus préparant des concours. Les visites aux parloirs, bien que réduites depuis mars dernier, peuvent toutefois se poursuivre puisque des parois en plexiglas ont été installées dans la prison de Lille Sequedin. Les promenades restent autorisées.
Situation dans la maison d'arrêt de Lille Sequedin
Au 1er janvier 2021, 814 détenus sont hébergés dans le quartier hommes de la maison d'arrêt de Lille Sequedin selon l'Observatoire International des Prisons (OIP), soit une densité carcérale évaluée à 187.1%. Dans le quartier femmes, 105 détenues sont présentes, soit un taux d'occupation de 70%.