Lycéens, étudiants et membres du personnel sont mobilisés ce 28 novembre devant le lycée Faidherbe de Lille. Au centre des revendications, des dotations de la région Hauts-de-France revues à la baisse qui empêchent le bon fonctionnement de l'établissement.
"Nous sommes les lycéens ! Et nous allons lutter !" Devant les grilles du lycée Faidherbe de Lille, armés de pancartes et d'un mégaphone, quelques dizaines d'élèves et de professeurs font entendre leur mécontentement.
Ils se sont réunis dans la matinée du 28 novembre 2024 et protestent contre les conditions de scolarité qu'ils jugent dégradées depuis la rentrée 2024-2025. En cause, une dotation allouée par la région Hauts-de-France drastiquement revue à la baisse.
Moins de chauffage et murs couverts de moisissures
Jeanne Eira, étudiante mobilisée en hypokhâgne dresse le portrait de son lycée: "la coupe budgétaire se concrétise de plusieurs façons. L'internat n'est plus chauffé totalement, on doit être en classe avec des manteaux parce qu'il fait moins de 20°C. Les voyages pédagogiques sont annulés."
On doit être en classe avec des manteaux
Jeane EiraÉtudiante en hypokhâgne au lycée Faidherbe de Lille
Cela se concrétise également par des moisissures sur les murs ou par des commandes de matériel pédagogique annulées. Cette baisse de dotation impacte négativement tous les aspects de la vie de cet établissement.
Comment le lycée Faidherbe s'est-il retrouvé dans une telle situation ?
Le centre du problème demeure dans une "dotation insuffisante" de la part de la région Hauts-de-France. "D'après les calculs qu'on peut faire et qui se fient sur les prévisions de dépenses faites par le gestionnaire de l'établissement, il va manquer entre 400 000 et 500 000 euros pour faire fonctionner le lycée l'année prochaine", détaille Laurent Dacheux, professeur de français et élu SNES-FSU.
Depuis, le lycée puise dans son fonds de roulement, mais "ce fonds est arrivé à l'os", poursuit-il. "On réfléchit donc sur les durées de chauffe, pour les dépenses du centre de documentation, l'achat de livres, le renouvellement d'abonnements..."
Les professeurs mobilisés parlent d'un budget divisé par deux en deux ans. Pour alerter la région sur leur situation, la mobilisation s'est poursuivie devant l'hôtel de région en début d'après-midi. Une délégation a été accueillie dans l'établissement.
Ils espèrent qu'un représentant de la région pourra se rendre au conseil d'administration du lycée prévu le 28 novembre dans la soirée.