Emeutes après la mort de Nahel : Des élus belges interdisent la vente de feux d'artifice

Alors que notre région est agitée par de violentes émeutes depuis la mort de Nahel, des bourgmestres de communes belges affichent leur solidarité. À Tournai et Mouscron, depuis vendredi, la vente de feux d'artifice est interdite pour éviter que les émeutiers viennent se fournir de l'autre côté de la frontière.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Depuis quelques jours, les mortiers d'artifices et autre matériel pyrotechnique sont transformés en armes d'émeutes, dirigés vers les forces de l'ordre. En Belgique comme en France, ces feux d'artifice sont classés en catégories, leur détention est strictement encadrée par la loi. Ce qui ne décourage pas certains émeutiers, qui tentent de se fournir de l'autre côté de la frontière.

"Un magasin proche de la frontière a été cambriolé, un autre a vu son chiffre d’affaires augmenter de 40% dans la vente de ce genre de matériel, on a très vite compris que ce n'était pas pour le 14 juillet" affirme Paul-Olivier Delannois, bourgmestre de Tournai. Le vendredi 30 juin, l'édile a donc pris un arrêté interdisant la vente de matériel pyrotechnique aux particuliers dans toute la commune jusqu'au 3 juillet. 

La commune se situe à seulement une trentaine de kilomètres de Lille : "je suis très proche de la France, nous avons une histoire commune, donc ça me semblait logique, je me devais de réagir". Une décision qu'il a rapidement partagé avec ses semblables des communes voisines. 

Ce qui se passe chez mon voisin, c’est aussi mon problème.

Paul-Olivier Delannois, bourgmestre de Tournai

Brigitte Aubert, la bourgmestre de Mouscron, lui a donc immédiatement emboîté le pas. Dans sa commune, située à seulement quelques kilomètres de Tourcoing ou de Roubaix, huit magasins proposent du matériel d'artifice. "On s’est rendu compte que des riverains français venaient se fournir dans notre ville" assure l'élue, qui a également pris un arrêté d'interdiction dès vendredi dernier. "On ne peut pas accepter cela, on devait être solidaires de la France" insiste-t-elle. 

C'est notre rôle de maintenir l'ordre et de garantir la sécurité publique.

Brigitte Aubert, bourgmestre de Mouscron

L'inquiétude côté belge

Les deux bourgmestres craignent également que les violences se propagent de l'autre côté de la frontière : "on doit toujours être vigilants, tout est possible" affirme Paul-Olivier Delannois. Dans la commune, les effectifs de police ont été renforcés et "nous sommes allés sur le terrain, même de nuit, c'est important" précise le bourgmestre.

À Mouscron aussi, les forces de l'ordre ont été augmentées. "C'est très inquiétant, il peut y avoir aussi de l'insécurité chez nous alors on reste attentifs" confie la bourgmestre de Mouscron, qui surveille surtout les nombreux messages et posts sur les réseaux sociaux. 

Si le bourgmestre de Tournai attend des informations de la Préfecture de Lille pour poursuivre ou non l'arrêté, l'élue de Mouscron assure déjà le prolonger jusqu'au 10 juillet, "les émeutes sont encore importantes de l’autre côté de la frontière, nos collègues voisins nous ont avertis, ce n'est pas encore le moment" conclut l'édile.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information