Depuis ce matin, de nombreux éclaireurs se sont relayés pour porter la flamme olympique dans le département du Nord. À Avesnes-sur-Helpe, Dunkerque, Wallers-Arenberg, Cambrai, Tourcoing-Roubaix, Douai et Lille notamment. Revivez avec nous le passage de la flamme dans le département ce mardi 2 juillet 2024.
Effervescence, fête populaire, vraie émotion pour les porteurs de la flamme olympique... Toute la journée le département du Nord a accueilli la flamme olympique car les Jeux Olympiques approchent à grands pas. La cérémonie d'ouverture des JO aura lieu à la fin du mois, vendredi 26 juillet, mais aujourd'hui direction en premier lieu Avesnes-sur-Helpe, commune de plus de 4 000 habitants, à 15 km de la frontière belge pour le 46e passage de relais, en ce 2 juillet 2024.
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La météo n'est pas de la partie, une très fine pluie est présente, mais les scolaires scandent "la flamme, la flamme, la flamme". Sortie de sa lampe de mineur via une mèche, la flamme est allumée à 8h30. Jean-Baptiste Lemaire, ancien éducateur sportif, est le premier relayeur.
Beaucoup de monde dans les rues d'Avesnes-sur-Helpe ce matin, de la joie, de l'émotion lorsque les enfants crient votre prénom, celui de Jean-Pierre Guilbert, ancien professeur de sport très investi dans les associations sportives locales. Ahmed, troisième relayeur, lui, est dans le partage avec le public.
"Profitez-en, elle ne passera qu'une fois" s'adresse-t-il aux personnes derrière les barrières alors qu'il court lors de son relais. "Faites du bruit les enfants", dit-il encore. Florian Nivet, quatrième et dernier relayeur est lui champion de BMX.
Les quatre relayeurs du jour à Avesnes-sur-Helpe se rassemblent sur une place, désormais, avant que la flamme ne soit retrouvée dans une demi-heure à Dunkerque.
À Dunkerque, son port, son carnaval, 86 000 habitants. Le départ se fait sur la digue à Malo-les-Bains et le parcours est de 4,5 km. Petit couac, la lanterne s'éteint juste au moment de l'allumage de la flamme, mais pas de problème, il y en a une autre. Premier relayeur : Eric Desbonnet. Beaucoup, beaucoup de monde à Dunkerque sur le front de mer. Du vent aussi. À Tel point qu'on ne voit pas tout le temps la flamme. Un air de jazz par un orchestre en live et le relais commence.
Sullivan, qui est engagé contre le harcèlement scolaire, et qui est relayeur aujourd'hui à Dunkerque, est heureux que son message de prévention et de lutte contre le harcèlement scolaire soit diffusé.
Interviewé, par l'équipe de francetv.Paris2024, il explique en avoir été victime tout comme son petit frère dont il a vu les étoiles dans les yeux, dans la foule des spectateurs alors que Sullivan relayait. "Voir tout ce monde, c'est fou", exprime-t-il, un brin ému.
"Marion, Marion", crie un spectateur à l'adresse de la relayeuse qui salue et salue et connaît beaucoup de spectateurs.
"Beaucoup de monde beaucoup de bruit super-moment de partage", exprime Bastien, ancien handballeur et relayeur du jour. "J'ai été adopté par Dunkerque il y a 20 ans je venais de Lille. Moi, qui ai toujours grandi dans le sport, partager ce message de paix et de fraternité c'est tout bon !" , témoigne Bastien.
La flamme est maintenant sur les quais du port de plaisance de Dunkerque accueilli par une cornemuse et un tambour. Vincent va prendre la flamme.
On arrive dans le centre-ville de Dunkerque, les enfants, nombreux, massés sur les trottoirs, crient. Le speaker se fait un malin plaisir à animer la foule qui répond présent au quart de tour. Les encouragements sont très joyeux et vifs. "Allez ! Allez !" entend-on. Les prénoms des relayeurs également. "La flamme... olympique ! La flamme... olympique" : crient les spectateurs.
Deux sportifs Barthélémy Chinenyeze, volleyeur dunkerquois, et Romain Imadouchène, haltérophile, devant l'église Saint-Eloi se passent le relais de la flamme. Le deuxième va terminer le relais dunkerquois.
Wallers-Arenberg. Le site minier de Wallers-Arenberg (connu pour ses passages pavés dans le Paris-Roubaix) se situe près de Valenciennes.
La torche est allumée. 2 000 ont été fabriquées pour les passages en France, une cartouche de gaz pour que la flamme reste allumée est située dans le manche de la torche. Mais attention, elle doit être changée à tous les relais approximativement car elle n'a du gaz que pour quelques minutes.
Sur les secteurs pavés du Paris-Roubaix, les porteurs de la flamme marchent et profitent de ce moment d'exception.
Pascale, ancienne professeur de sport à la retraite, court maintenant et se rapproche du chevalement de Wallers où Nabila, factrice, va prendre le relais. D'anciens mineurs ou à tout le moins des personnes avec casque et bleu de travail et lampe frontale sont sur place. Les enfants, là aussi font la fête au porteur et à la flamme.
Après quelques minutes d'une montée des marches essoufflante, Nabila salue la foule massée au pied du chevalement alors que se déclenche un feu d'artifice.
On entend du haut du chevalement les cris les encouragements et l'enthousiasme de la foule.
Cambrai.
Grosse ambiance à Cambrai : "Ouais !... Cambrai ! Cambrai ! Cambrai !" alors que les cloches retentissent dans la cité, Aurélie championne de trampoline Ufolep, professeure d'Anglais prend le premier relais après l'allumage de la flamme.
Le ciel est gris, mais les images de la ville sont magnifiques. Beaucoup de monde est dans les rues. Les enfants crient, partagent leur joie d'assister à l'événement. Charlotte, médecin du sport, relaie à présent.
Daniel, termine un relais sous les applaudissements des jeunes massés place de l'Hôtel de Ville où une piste d'athlétisme a été imaginée. Notre relayeur fait le tour en petite foulée. Il profite de l'instant. Très sportif notre homme a effectué plusieurs marathons il y a quelques années.
L'équipe sud-africaine de hockey-sur-gazon est présente pour assister au relais. L'équipe de France est également présente.
Tourcoing - Roubaix
Victor, place de la République, relaie en fauteuil. C'est un sportif qui fait du rugby en fauteuil. Le public est nombreux. Il salue la foule. Il dira quelques minutes plus tard que c'était magique et qu'il a été impressionné par la foule. "C'est bien car le handicap n'est pas assez visible, d'ordinaire", confiera-t-il.
Victor est acclamé par le public. L'embrassade des torches est pour bientôt est proche, le relais de Victor se termine. Edith enchaîne. Puis Boris. Amélia. Paulette. C'est en ce moment le plus long relais, entre Tourcoing et Roubaix, il fait au total 9 km.
Le saviez-vous ? Les 11.000 relayeurs nationaux se voient remettre un petit souvenir "le coeur de la torche" un anneau de 10 cm de diamètre et 2 mm d'épaisseur en fin de journée, signe qu'ils ont porté la flamme. La torche elle pèse 1,5 kg et mesure 77 cm. 2 000 ont été confectionnées pour ces Jeux pour les 11.000 porteurs. À l'intérieur du manche une petite cartouche de gaz pour que la flamme brûle durant six minutes.
Ambiance, dans la foule, une Marseillaise est entonnée par un spectateur. Pierre, un relayeur, champion d'Ironman, triathlon longue distance, a confié s'être surtout préparé mentalement (pas physiquement) pour son relais de 200 m. "Lâcher prise et se laisser aller pour vivre le moment à fond".
"Émouvant, j'aurai pu faire plus (rires) en distance. C'est un grand rassemblement, de la joie, la gaieté et la paix. Je n'en reviens pas du tout, c'était magnifique. Je suis très heureux et très ému", a expliqué Rodrigue. Alors qu'on entre dans Roubaix.
La gare de Roubaix ci-dessus. Ci-dessous, deux relayeurs dans le bus de l'après-relais, font part de leurs impressions sur ce moment qu'il ne vivront sans doute qu'une seule fois. Les deux ont la mine réjouie.
Depuis ce matin une soixantaine de relayeurs ont porté la flamme qui est après plusieurs villes comme Cambrai, Dunkerque ou Avesnes-sur-Helpe, actuellement, à Roubaix la ville aux 1 000 cheminées, comme le montre cette image.
Rémi Buisine, journaliste de Brut, se prépare à relayer et fait part de sa fierté d'accueillir ici, dans le Nord, dont il est originaire, et demain, dans le Pas-de-Calais, à Lens, près du stade Bollaert, son club de coeur.
Pierre-Ambroise Bosse, spécialiste du 800 m, s'interroge pour savoir s'il doit partir à fond étant donné que le 200 m est plus court que sa distance fétiche. "Merci pour l'invitation les gars !" glisse-t-il pouce en l'air pour remercier à l'entrée du vélodrome de Roubaix après un 200 m somme toute très rapide.
Tous les relayeurs se retrouvent maintenant au vélodrome de Roubaix accueillis par des tribunes pleines et Richard Dacouri (l'ex-basketteur). La lanterne arrive pour reprendre le feu olympique. Direction Douai, puis Lille.
Douai
Arrivée à Douai, la flamme olympique passe dans les mains de Christine Minot, puis celles de Micheline Cazin, dite "Mimi". L'ancienne professeure des universités en pharmacologie prend doucement le relais du haut de ses 87 ans. Elle s'était entraînée devant chez elle à porter haut les valeurs du sport, grâce à une bouteille d'eau d'un litre et demi. Son portrait réalisé par notre journaliste Claire Chevalier est à retrouver ici.
Jonathan Toulemonde poursuit au pas de course, avant de laisser sa place à la boxeuse multi-récompensée Ségolène Lefebvre, également éducatrice sportive. Son palmarès sportif impressionnant compte par exemple dix fois le titre de championne du monde de boxe professionnelle.
Le dernier relayeur, Fabian Tosolini, arrive sur la place de la ville où les habitants l'attendent en nombre ainsi que tous les autres relayeurs et relayeuses. Dernière étape à suivre : Lille.
Lille
La flamme arrive dans la Capitale des Flandres pour clôturer cette journée de relais dans le département du Nord. Dernière étape et non des moindres, les "torch kiss" ("baisers de torche", le moment du passage de la flamme entre deux relayeurs) s'enchaînent dans les rues.
Alors que la flamme poursuit son chemin, on aperçoit l'athlète Souhad Ghazouani dans un bus. La sportive médaillée de bronze aux Jeux paralympiques de Tokyo en haltérophilie déclare que l'ambiance à Lille lui "rappelle l'ambiance à Tokyo". Comment se passent l'entraînement pour elle ? "C'est un peu compliqué en ce moment", sourit-elle.
Anne-Claire Goulon poursuit le relais, une cheffe d'entreprise de 50 ans qui lutte contre le cancer. Pour elle, la flamme olympique représente "la flamme de la vie".
Le public est enflammé lui aussi devant la gare de Lille Flandres.
Daouda Sow, vice-champion olympique de boxe anglaise en 2008 partage un moment de liesse avec le public. "Ça c'est ma belle France comme je l'aime, avec de la bonne humeur", déclarait le boxeur, très ému avant de partir.
Il passe la main à une autre star d'envergure : le footballeur international Raphaël Varane. Tout sourire, il prend le temps de signer des autographes aux fans venus le voir. "Le sport a le pouvoir de rassembler les gens", se réjouit-il.
Quelques chiffres à se mettre sous la dent. 93 : c'est le nombre de sélections du footballeur sous le maillot bleu. 25 : l'âge de son départ à la retraite. 18 : l'âge auquel il a signé au Real Madrid. Pas mal.
Football toujours, c'est au tour du président du LOSC de porter la torche olympique rue Nationale. "Quand on est un dingue de sport comme moi, quel symbole !, avait réagi Olivier Létang.
"On parle de la plus grande compétition sportive au monde qu’on a attendu depuis 100 ans. Et quand on voit ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, ça ne peut que réunir le monde".
Le dispositif de sécurité est au maximum pour accompagner les porteurs et porteuses de flamme. Voitures, motos et chevaux !
La basketteuse franco-américiane Gabby Williams passe par le boulevard de la Liberté, non loin des locaux de France 3.
La liste des stars s'allonge et c'est au tour d'Ève Gilles, miss France 2024, de porter haut la flamme. Ève Gilles a pratiqué l'athlétisme, la danse, l'équitation et aussi pas mal de basket-ball. La miss "super heureuse" prend des selfies avec ses fans.
Clou de la journée : Dany Boon, lui aussi tout sourire et très ému clotûre le parcours. La foule compacte scande son nom.
Ses impressions ? "Je suis très fier et très ému mais à mon avis j'aurai plus de cheveux après l'allumage du chaudron", ne peut s'empêcher de plaisanter le comédien, dernier relayeur de la journée.
La 46 étape du relais de la flamme s'achève sur l'esplanade du champ de mars noir de monde. Sous la ferveur du public rassemblé le décompte commence, et le chaudron s'embrase.
La saviez-vous ? Dany Boon a failli ne pas accepter de porter la flamme. "Je pensais que ceux qui portaient la flamme, c'étaient les sportifs", avait-il dit. C'est Tony Estanguet qui l'a convaincu de participer.
L'acteur et réalisateur prend la parole au micro et évoque les belles valeurs véhiculées par le sport, tel le vivre ensemble dont "on a besoin" aujourd'hui.
C'est la fin de cette journée de relais de la flamme olympique, riche en sport et en émotions.
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