Dans un courrier adressé à Emmanuel Macron, 17 élus socialistes ou écologistes dénoncent le manque de solution apportée aux 2.000 enfants sans hébergement en France. Un nombre en hausse de 20% par rapport à 2022, selon Unicef.
En France, près de 2.000 enfants, dont 218 dans la région Hauts-de-France, n'avaient pas de logement fixe à la veille de la rentrée scolaire de septembre 2023. Un chiffre total en hausse de 20% par rapport à l'an dernier, selon le cinquième baromètre de l'Unicef France et de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS).
En octobre 2022, déjà, un collectif de 43 élus de grandes villes alertait la Première ministre, Élisabeth Borne, sur ce "drame" et la nécessité de "trouver des solutions pérennes" de la part de l'Etat. Le courrier, porté par l’association France urbaine, prenait "acte" de l’engagement du ministre délégué au logement, Olivier Klein, de ne "plus avoir aucun enfant à la rue cet hiver".
Face au drame en pleine explosion des enfants sans-abri &à qqls jours de la journée internationale des droits de l’enfant, je demande, avc d’autres élus de grandes villes &de métropoles,à @EmmanuelMacron d’apporter des solutions pérennes et + dignes pour l’hébergement d’urgence⬇️ pic.twitter.com/4xo63sxP2m
— Martine Aubry (@MartineAubry) November 17, 2023
"Des mesures urgentes et sur le long terme"
"Un an après, le constat reste amer", écrivent les signataires du nouveau courrier adressé au Président de la République, Emmanuel Macron, le 17 novembre 2023. Parmi eux, 17 élus de gauche, dont 16 maires de grande ville (Lille, Paris, Marseille, Lyon, Nantes, Strasbourg, Bordeaux...).
"L'hiver approche et les seules solutions qui s'offrent aujourd'hui aux collectivités, dont les dispositions d'urgence sont saturées, consistent en l'ouverture de gymnases ou de plusieurs écoles [...] Nous ne pouvons plus tolérer que l'Etat n'apporte plus de solution pérenne." Les élus réclament "des mesures urgentes mais aussi plus dignes et sur le long terme".
Notre reportage sur les enfants à la rue
Mi-septembre, nous avions réalisé un reportage sur France 3 Nord-pas-de-Calais (voir ci-dessus), pour illustrer ce fléau des enfants à la rue. Nous avions suivi plusieurs familles, avec mineurs à charge, qui vivaient dehors, dormaient parfois sous une tente, alors même que l'école avait recommencé.
La question de l'enfance devrait refaire surface dans les prochains jours, à l'aune la journée internationale des droits de l'enfant, lundi 20 novembre.