Le député du Nord et candidat communiste à la présidentielle donne rendez-vous aux Français lundi 25 octobre devant toutes les préfectures, pour faire remonter leur colère au président suite à la hausse des prix de l'énergie. Il mènera lui-même l'action à Lille.
Après les factures de gaz et d'électricité, c'est le tour des prix du carburant à la pompe. Face à l'augmentation des prix de l'énergie, qui avait mobilisé en 2018 les Gilets jaunes, le député du Nord Fabien Roussel appelle à manifester devant les préfectures.
Pourquoi avoir décidé d’initier ce mouvement ?
Il faut que les Français exigent que le gouvernement agisse, sans attendre les élections, pour défendre leur pouvoir d’achat. Il y a urgence ! Il faut faire baisser rapidement les tarifs du gaz de l’électricité et de l’essence. C’est un combat que nous voulons porter dans toute la France, à Lille aussi parce que dans notre région, cette question se pose plus cruellement qu’ailleurs : les factures pour se chauffer sont plus élevées chez nous. Nous sommes encore une région rurale et on n’a pas d’autres choix que prendre sa voiture pour se déplacer. La solution du métro ou celle du train n’est pas toujours accessible.
Pour tous les Français, nous parlons d’une augmentation des prix de l’énergie de 700 euros sur l’année par rapport à l’année dernière, en tenant compte du blocage des prix du gaz.
Dans la région, on sait que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est supérieur de trois à quatre points à la moyenne nationale. Nous sommes une terre ouvrière et les salaires dans les usines sont plus bas qu’ailleurs et les retraités aussi. Or les factures sont les mêmes ici qu’à Paris ou à Neuilly.
Quelles sont vos propositions contre cette hausse des prix ?
Ce que je propose, c’est d’agir tout de suite sur les factures de gaz et d’électricité. Factures sur lesquelles pèsent de nombreuses taxes et la TVA. Nous proposons de la réduire de 30 % tout de suite en la ramenant à 5,5 %. Nous avons mis en place un site Internet : mafacturemoinschere.fr pour voir ce que chacun gagnerait avec 30 % de moins sur sa facture.
Concernant l’essence, nous proposons de baisser son prix de 0,50 € le prix de l’essence aujourd’hui en baissant la TICPE, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques.
Le gouvernement semble vouloir privilégier un chèque carburant pour contrer cette hausse. Qu’en pensez-vous ?
Ces chèques, c’est de la charité organisée par le gouvernement. Moi, je pense aussi aux artisans qui ont besoin de leur fourgonnette pour travailler, aux agriculteurs qui ont aujourd’hui des dépenses d’énergie et d’essence très élevées. Je pense aussi à ces acteurs économiques, ces petites entreprises qui ont du mal à s’en sortir à cause de ses factures. Comme Arc International. Dont le surcoût cette année en énergie est évalué à 20 millions. 20 millions c’est aussi le montant des dettes de cette entreprise. Pour l’essence, on ne peut pas faire de mesures ciblées en direction des personnes les plus fragiles. Il faut le faire aussi pour les entreprises et les artisans.
Comment vont se dérouler les manifestations ?
J’appelle tous les élus du Parti communiste, de l’assemblée nationale aux maires de venir devant chaque préfecture à partir de ce week-end. Moi je serai devant celle de Lille lundi à partir de 10 h 30.