Guerre en Ukraine : la ville de Lille propose 250 places de logement pour les réfugiés

Quatre jour après le début de la guerre en Ukraine, Martine Aubry, maire de Lille, annonce mettre à disposition 250 places de logements pour les réfugiés du pays. D'autres actions vont suivre en lien avec les associations urkrainiennes.

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La solidarité des Lillois et de la municipalité de faiblit pas. Depuis le début de la guerre en Ukraine, la ville est mobilisée pour venir en aide à ce pays meurtri par la guerre.

D'abord symboliquement, en rebaptisant un pont au nom de la ville jumelle Kharkiv et en se rassemblant sur la place de la République. Désormais, c'est de façon matérielle que le soutien s'organise.

Martine Aubry, maire de ville, s'est engagée à mettre à disposition des réfugiés ukrainiens 250 places de logements. La maire PS explique que la ville a été sollicitée de façon spontanée par des Lilloises et Lillois qui proposent d'accueillir des réfugiés ukrainiens chez eux.

Pour coordonner cet élan de solidarité et de générosité, la ville a mis en place une adresse mail où les habitants peuvent se manifester : accueilukrainiens@mairie-lille.fr. Il faut transmettre ses coordonnées et toute information utile sur la capacité d’accueil afin d'être recontactés.

J'espère que le gouvernement prendra des dispositions rapides pour accueillir des réfugiés et que d'autres villes se manifesteront.

Martine Aubry, maire PS de Lille

 

La priorité pour Martine Aubry est d’accueillir les premiers réfugiés. "J’espère que le gouvernement prendra des dispositions rapides pour accueillir des réfugiés et que d’autres villes se manifesteront, indique-t-elle. On espère que tout le monde fera la même chose."

La maire attend maintenant que le gouvernement français facilite la circulation des réfugiés ukrainiens car "beaucoup d’entre eux n’ont pas de passeport et qu’il faudra leur accorder des laisser-passer". Elle craint cependant une éventuelle fermeture des frontières des pays limitrophes en raison de l'afflux important de réfugiés. 

Une initiative qui va "dans le bon sens"

"Ce qu’il faut maintenant, c’est qu’il y ait une solidarité des pays qui peuvent accueillir les réfugiés", explique ce jour Céline Schmitt, porte-parole en France du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés. Selon elle, l’initiative de la maire de Lille va dans le bon sens : même si l’urgence réside dans l’aide humanitaire sur place et dans les pays limitrophes de l’Ukraine qui accueillent plusieurs centaines de milliers de réfugiés, la question de la planification est centrale. 

"Cette solidarité européenne peut s’exprimer de différentes façons : en appuyant les pays limitrophes de l’Ukraine comme la Pologne ou la Hongrie qui accueillent les réfugiés, en apportant de l’aide humanitaire… Mais la solidarité, c’est aussi un partage de responsabilités. Et c’est dans ce cadre que des mécanismes de relocalisation peuvent être mis en place ".

Comprendre à travers cette formulation qu’il faut d’ores et déjà penser à un accueil des réfugiés ukrainiens dans les différents pays de l’Union Européenne. Céline Schmitt l’affirme : des discussions ont lieu ce dimanche 27 février à Bruxelles entre les Etats membres pour discuter de la réponse à apporter concernant la gestion de la population réfugiée à la frontière.

Il faut apporter une réponse d’urgence humanitaire qui est nécessaire. Les personnes ont parfois été trois ou quatre jours sur la route avec très peu de sommeil, sont souvent traumatisées de la situation.

Céline Schmitt, porte-parole en France du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés

 

Céline Schmitt résume : "il faut apporter une réponse d’urgence humanitaire qui est nécessaire. Les personnes ont parfois été trois ou quatre jours sur la route avec très peu de sommeil, sont souvent traumatisées de la situation. Mais il faut aussi penser à la planification à plus long terme : que va-t-il se passer si la situation dure et comment accueillir les réfugiés ?"

Prochaine étape : l'aide alimentaire 

Depuis le début de la guerre, le besoin d'aide alimentaire se fait également ressentir et la mairie de Lille se prépare depuis quelques jours à intervenir sur ce volet-là. Elle a déjà commencé à repérer les associations ukrainiennes avec qui la fondation de Lille pourrait travailler. 

La ville attend toutefois les consignes du gouvernement pour savoir quelle stratégie humanitaire adopter avant de lancer un éventuel appel aux dons. Un appel qui sera très certainement suivi, puisque les Lillois se mobilisent déjà pour venir en aide aux Ukrainiens, par tous les moyens. 

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