Valérie Favier a décroché un quatrième titre de championne du monde de kettlebell le 23 avril 2023 en Belgique. L’occasion pour cette coach, qui possède sa propre salle de sport à Wavrin, près de Lille, de faire découvrir un sport méconnu. Elle y a même initié l’humoriste Anthony Kavanagh.
Et de quatre ! Valérie Favier a de nouveau remporté les championnats du monde de kettlebell, en double pentathlon. C’était le 23 avril 2023 en Belgique. Cette compétitrice dans l’âme est gérante d’une salle de sport à Wavrin près de Lille et a même compté le célèbre humoriste Anthony Kavanagh parmi ses élèves.
Quand elle parle de ketlebell, Valérie Favier est intarissable : "Kettle, cela signifie bouilloire et bell, cloche. C’est un poids en forme de cloche avec une anse comme une bouilloire, tout simplement. Cela vient des pays de l’Est ; côté poids, ça démarre à huit kilos et on peut monter en compétition jusqu’à 40 kilos. On en trouve dans de nombreuses salles de sport pour les entraînements, mais c’est aussi une vraie discipline !"
Les championnats du monde se déroulent en deux fois, en avril et en novembre. Les athlètes peuvent participer ou non aux deux compétitions. La nordiste est donc déjà championne du monde 2023, grâce à ce titre décroché en avril en Belgique en double pentathlon, avec deux kettlebells à la fois.
La championne s’entraîne avec assiduité et les efforts paient : "Je suis coachée par un Espagnol depuis deux ans, je fais quatre à cinq séances d’une heure trente par semaine. Ce sport se situe entre l’haltérophilie pour la force, et les arts martiaux pour l’aspect mental, le dépassement de soi. L’adversaire, c’est soi-même ; c’est soi contre soi."
En novembre 2022, lors du championnat du monde, Valérie Favier a réalisé une magnifique performance avec 85 répétitions en dix minutes, battant le record établi à 65. "C’était deux fois seize kilos sur dix minutes, se souvient-elle. On peut poser la charge avant la fin, mais j’ai tenu jusqu’au bout ; c’est un effort très intense !"
Avant la compétition, la nordiste suit un rituel, immuable : elle fait trente minutes de méditation et écoute Mesdames, la chanson de Grand Corps Malade.
"Ça me met vraiment en condition, explique-t-elle. D’ailleurs, à chaque fin de méditation, je pleure. J’évacue, tout le stress disparaît. J’en ai besoin, cela enlève toutes les pensées parasitaires et jusqu’à présent, ça marche !" (rires).
Valérie Favier possède sa propre salle de sport à Wavrin, près de Lille ; c’est comme cela qu’elle s’est mise à la kettkebell : "Au départ, c’était juste un outil pour m’entraîner dans ma salle. Je me suis rapprochée de Stéphane Dauvergne, le capitaine de l’équipe de France et représentant de l’IKMF pour me former et il m’a proposé de faire de la compétition."
En 2016, elle décroche un titre de championne du monde au Danemark. Le premier d’une belle série. Très présente sur Instagram avec un compte suivi dans le monde entier, la nordiste coache même des célébrités : "L’humoriste Anthony Kavanagh est venu faire trois séances avec moi, lorsqu’il était en rodage pour ses spectacles à Lille ; c’était très sympa, il ne connaissait pas du tout la kettlebell."
Sa discipline, Valérie Favier veut la faire connaître. Elle prépare même un séminaire de kettlebell en Thaïlande. "C’est un sport qui réunit tout le monde, s'enthousiasme-t-elle. Même les enfants peuvent faire de la compétition, à partir de dix ans environ. J’en forme deux d’ailleurs, dans mon studio de coaching."
"Et les vétérans ont leur place aussi. On a une athlète dans notre équipe, Michèle Wauquier, qui habite Nice. Elle a 76 ans et elle continue à faire des performances de dingue !"
Valérie Favier aussi rêve d’autres performances de dingue. En novembre 2023, elle s’envolera pour la Hongrie pour disputer la suite des championnats du monde. Elle compte bien en revenir avec un cinquième titre.
