L'association lilloise d'ultradroite La Citadelle, dissoute en Conseil des ministres, déposera un recours devant le Conseil d'État

Ce mercredi 7 janvier 2024, l'association lilloise d'ultradroite La Citadelle a été dissoute en Conseil des ministres. Une dissolution demandée par Gérald Darmanin en décembre 2023 après l'organisation de soirées xénophobes. En réaction, l'association explique vouloir déposer un recours en référé-liberté au Conseil d'État.

L'association d'ultradroite La Citadelle, qui avait ses habitudes dans le bar lillois du même nom, a été dissoute en Conseil des ministres ce mercredi 7 janvier 2024. En décembre 2023, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, avait demandé la dissolution de l'association.

Après l'organisation d'une soirée intitulée "Qu'ils retournent en Afrique" en février 2023, la mairie de Lille avait décrété la fermerture du bar avant que le tribunal administratif n'annule cette décision. À la fin de l'année, le ministre de l'Intérieur avait reproché "la mise en oeuvre d'une idéologie xénophobe" et "l'incitation à la haine et à la violence" de la part de l'association.

"[Cette association] incite à la xénophobie, à la discrimination, à la haine et à la violence. Fermeté absolue contre les diffuseurs de haine", a commenté Gérald Darmanin sur X (ex-Twtitter) à la mi-journée.

Une "dernière soirée avant dissolution" fin janvier

Sur Facebook, se sachant menacée de dissolution, l'association avait organisé sa "dernière soirée avant dissolution" le 26 janvier 2024. "La Citadelle est assiégée, mais ne se rend pas ! Malgré la menace de dissolution, nous avons décidé de maintenir nos activités coûte que coûte jusqu'au bout!", pouvait-on lire dans un post qui annonçait cette soirée.

L'association avait également lancé une cagnotte censée couvrir les frais d'une "longue et coûteuse procédure judiciaire contre Gérald Darmanin et le gouvernement", anticipant cette dissolution à laquelle elle s'oppose. 

Martine Aubry, qui avait ordonné plusieurs fois la fermeture du lieu, a réagi sur X à cette annonce. "Merci au Ministre. Ceux qui portent des appels à la haine n'ont pas de place dans notre pays", a écrit la maire de Lille.

Un recours au Conseil d'État

Suite à ces annonces, Aurélien Verhassel, leader de La Citadelle, a indiqué son intention de déposer un recours en référé-liberté devant le Conseil d'État dès la semaine prochaine. "Cette dissolution n'est pas une surprise pour nous, on l'attendait depuis longtemps. C'est maintenant que la véritable contre-attaque commence pour lutter contre la dérive liberticide de Gérald Darmanin."

Le dirigeant explique qu'il "répondra point par point au décret" du ministre de l'Intérieur devant le Conseil d'État "pour prouver l'absurdité de la situation et lutter contre un retour au délit d'opinion." Aurélien Verhassel affirme être prêt à aller jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme pour défendre le cas de La Citadelle.

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