Après le déclenchement de l'article 49.3 par Elisabeth Borne, des manifestations spontanées ont eu lieu dans plusieurs villes de la région. À Lille, deux militants des jeunes communistes ont été blessés. La LDH a interpellé le préfet.
Quelques heures après le passage en force de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale, des manifestations spontanées se sont déclarées à Paris, mais également dans plusieurs villes de la région.
À Lille, le rassemblement a été fixé à 18 heures sur la place de la République. Des syndicats, des politiques et des citoyens ont été rejoints par les organisations de jeunesse. Environ 2 000 personnes étaient présentes.
"Le combat continue, a assuré Mathias Wattelle, secrétaire de l’union locale de la CGT à Lille. Le peuple est en train de dire au gouvernement que ce n’est pas comme ça que ça marche".
Un peu plus loin, Sandrine Desmettre, déléguée CGT chez Malakoff Humanis, ne cache pas sa colère. "On se disait : avec tout le monde qui s’exprime contre cette réforme, un 49.3, ils vont quand même pas oser. Ben si. Il y a vraiment de l’abus", avant d’ajouter qu’il y a selon elle "de fortes probabilités qu’on durcisse le mouvement".
Des tensions dans les rues lilloises
Le cortège s’est ensuite dirigé vers le théâtre Sébastopol, lorsque la police a fait usage de gaz lacrymogène.
Selon plusieurs témoignages, deux membres des jeunes communistes ont été blessés durant une charge des forces de l’ordre et ont dû être transportés à l’hôpital.
Des agressions dénoncées sur les réseaux sociaux, alors que "le cortège défilait pacifiquement", indique la section lilloise de la France Insoumise.
Dans un courrier envoyé au préfet du Nord, la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) explique avoir interpellé "poliment" les agents des forces de l'ordre qui leur ont répondu "porte plainte connard !". La LDH demande "des explications sur les dérives brutales qui ont émaillé le maintien de l'ordre à Lille en cette soirée du 16 mars".