Lille Grand Palais accueille le Forum International de la Cybersécurité ou FIC jusqu'au vendredi 7 avril. Cette édition est marquée par la non-participation des gendarmes et services de l'Etat. Une prise de distance avec Avisa, co-organisateur de l'évènement actuellement dans la tourmente.
Contrairement à la tradition, le FIC sera officiellement boudé par Les différents services de l'État, la gendarmerie ou encore L’ANSSI, Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information n'ont pas réservé de stand. Aucun déplacement de ministre n’est prévu sur la manifestation. Il y a certes des questions de coûts évoqués pour expliquer cette absence, mais il semblerait qu’elle soit due à l’un des co-organisateur du salon, Avisa Partner. Ce cabinet a fait l'objet l’été dernier d'une enquête de Mediapart.
Elle fait état d’activités d’influence exercées par Avisa à travers le monde.
Interrogé sur la polémique liée à l’absence de services de l’Etat, le fondateur du salon, le Général Marc Watin-Augouard a réagi sur notre antenne : "Je vais vous dire que dans les allées du salon vous rencontrerez beaucoup d’acteurs des ministères régaliens et je vais vous dire que les absents ne comptent pas pour moi. Nous voulons porter la région sur le plan du Numérique, Il y a 19 000 personnes inscrites à ce salon !"
La marque FIC appartient pourtant à la Gendarmerie nationale qui en est propriétaire. A terme, l’existence du salon sous cette forme et sous ce nom pose question. A noter que le Forum a ouvert ses portes avec une intervention du Commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton
Un salon qui se tient, ironie du sort, en pleine cyberattaque contre la ville, tout un symbole de l'expansion de cette menace à l'ensemble de la société. Pendant trois jours, la grand-messe du secteur réunira experts, sociétés spécialisées et hackers "éthiques" pour évoquer la montée des attaques et les moyens d'y répondre. Chaque année, des cybercriminels sans frontières mènent des centaines de millions d'assauts numériques, aussi bien contre des particuliers que contre des grandes entreprises ou des collectivités.