500 personnes ont manifesté samedi à l'occasion, la veille, de la journée internationale des droits des femmes. Avec en tête de cortège, une ancienne victime de violences conjugales.
"Plus de droits, moins de doigts", le slogan peut choquer mais il a le mérite d'être clair. Samedi 9 mars à Lille, plus de 500 personnes se sont rassemblées pour manifester pour les droits des femmes.La mobilisation avait lieu au lendemain de la Journée internationale des droits des femmes. C'est Alexandra Lange qui ouvrait le cortège lillois. Une présence symbolique pour celle qui a été victime de violences conjugales. En 2012, elle a été acquittée pour le meurtre de son mari, la légitime défense ayant été reconnue.
"Je suis là parce que c'est ma place. Et c'est la place de toutes les femmes et de tous les hommes qui doivent venir lutter pour les droits des femmes", a réagi Alexandra Lange.
Dans un brouhaha festif, le violet faisait office de couleur de rassemblement. De nombreuses pancartes représentaient un clitoris avec pour légende "Ceci n'est pas un bretzel" ou encore "Ceci n'est pas un fantôme". L'occasion d'affirmer que la sexualité féminine n'a pas à être taboue. Selon un rapport de juin 2016 par le Haut Conseil à l’égalité, un quart des filles de 15 ans ne savent pas qu’elles possèdent un clitoris, et 83 % d’entre elles ignorent sa fonction érogène. Pourtant, elles sont 53 % à savoir représenter le sexe masculin.
Rassemblement cette après midi organisé par le collectif du 8 mars devant l’Opéra de Lille pour la journée internationale des droits des femmes. Beaucoup de monde présents pour ce qui doit être un combat de tous les jours. PK pic.twitter.com/hclglG8RKp
— Patrick Kanner (@PatrickKanner) 9 mars 2019
Au départ, les Gilets jaunes et le collectif du 8 mars devaient faire marche commune ce samedi. Mais finalement, deux manifestations différentes ont eu lieu. "En défilant avec les Gilets jaunes, on aurait été invisibilisées", explique une organisatrice.