Le collectif pourrait faire appel.
Acte de désobéissance civile ou dégradation volontaire ? La justice a tranché : Alessandro Di Giuseppe a écopé ce mercredi 13 novembre d'une amende de 900 euros pour son action au sein du collectif anti-pub "Les Déboulonneurs", qui s'attaque aux panneaux de publicité.
Il s'agit de la condamnation la plus lourde pour le collectif, que le prévenu "abasourdi" et "assez circonspect" conteste d'autant plus qu'il avait été "relaxé, ici-même, pour exactement les mêmes faits il y a trois ans".
Depuis 2006, le collectif des "Déboulonneurs" s'attaque aux panneaux notamment en les taguant. Sur l'un d'eux, qui faisait la promotion d'alcool, il avait notamment écrit "La pub nous saoule". Pris sur le fait lors de la journée mondiale anti-pub le 25 mars 2018, il comptait ce mercredi le député LFI lillois Adrien Quatennens parmi ses soutiens.
"Au delà du caractère invasif" de la publicité, "je viens témoigner du message que porte la publicité, en contradiction avec les grands défis de notre temps", a déclaré ce dernier. "La pub est le bras armé d'un modèle consumériste, productiviste, avec lequel de mon point de vue il est urgent de rompre".
? À #Lille, sortie du procès d’Alessandro Di Giuseppe du collectif antipub @deboulille pour barbouillage de panneaux publicitaires. La publicité est envahissante, dangereuse et promeut un modèle avec lequel il faut rompre face à l’urgence climatique. pic.twitter.com/JfVLXPLZFH
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) November 13, 2019
L'association, qui a lancé un appel aux dons pour payer l'amende, se réserve le droit de faire appel de cette décision.