Environ 500 personnes, selon la préfecture, ont manifesté ce dimanche à Lille contre le Front National, alors que le parti d'extrême droite tient ce week-end son congrès dans la capitale des Flandres.
"Le nom change, les crimes restent", c'est ce qu'on pouvait lire, ce dimanche, sur les pancartes brandies par les manifestants anti-FN. A l'appel de la Confédération national du travail (CNT), de Sud Solidaires, du NPA, ou encore de la France Insoumise, ces manifestants, dont certains appelaient à "dissolution du FN", ont défilé à mi-journée dans le centre de Lille, loin du congrès du parti organisé au Grand palais."On ne veut pas laisser la place de Lille au FN, ils essaient de se refaire une santé sur leur bastion nordiste", a dénoncé Olivier Treneul, porte-parole de Sud Solidaires. "On résiste aux idées véhiculées par ce parti, qui gangrènent la société."
La @FranceInsoumise présente à la manifestation « #Lille En Résistance ». Toutes et tous unis contre l’extrême-droite ! pic.twitter.com/FYw8GVaKhB
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) 11 mars 2018
Pour Marc Ascione, de Riposte anti-fasciste, venu de Paris, "avec la montée de l'extrême droite en Allemagne, en Autriche, en Italie, il faut réagir et cette manifestation est un espoir".
Les manifestants critiquent le changement de nom du FN
"Il faudrait être beaucoup plus nombreux, les gens ne se rendent pas compte des dégâts de la montée du rejet de l'autre", a déploré Didier Hecmert, formateur au numérique d'une quarantaine d'années.
Quelque soit le nom tout à l'heure, les idées d'extrême droite existeront
Yhem Ghourchi, éducatrice spécialisée de 42 ans, qui affirme être une "Française d'origine tunisienne", a souligné de son côté que la France "c'est vivre le métissage".
Ces manifestants ont vilipendé un changement de nom du FN, qui pourrait être proposé par Marine Le Pen dans son discours de clôture dimanche: "Quelque soit le nom tout à l'heure, les idées d'extrême droite existeront", a jugé Olivier Treneul.
"Ils veulent effacer la trace" du racisme, a abondé Marc Ascione, "mais ça sera ressenti comme (...) une tentative pour finir de se dédiaboliser".
Marine Le Pen a été sans surprise réélue dimanche présidente du FN.