Près de 5 500 personnes se sont réunies samedi après-midi dans les rues de la capitale des Flandres.
"Dans une région où l’on se fait encore agresser, harceler ou tuer parce que l’on est perçu comme LGBTI+, être visible demeure en soi un acte intrinsèquement politique et citoyen.", écrivent les organisateurs de la "Lille Pride" sur leur site à l'occasion de la 23ème édition de cette marche pour l'acceptation et les droits.
Après plusieurs années de baisses, les agressions homophobes ont augmenté en 2017 selon le dernier rapport de SOS Homophobie. Au coeur des causes défendues cette année à Lille, l'élargissement aux couples homosexuels de la procréation médicalement assistée (PMA) : insémination artificielle, fécondation in vitro et don d'oovcytes, entre autres.
Au sein du cortège, les députés France Insoumise du Nord, Adrien Quatennens et Ugo Bernalicis, se disent eux aussi pour l'élargissement de la PMA. "Cette année, des associations et personnes LGBTI+ participent aux réunions publiques organisées par l’État via le Comité consultatif national d’éthique pour préparer la prochaine loi bioéthique 2018.", rappelle l'association Lille Pride sur son site.
Super ambiance dans le cortège #FranceInsoumise de la #MarcheDesFiertes à #Lille ! #Pride #LillePride18 pic.twitter.com/WGsLPN4a32
— Ugo Bernalicis φ (@Ugobernalicis) 2 juin 2018
Durant sa campagne, le candidat Emmanuel Macron se disait "favorable" à l'ouverture de la PMA aux couples de femmes, mais a toujours refusé la gestation pour autrui (GPA).
Le fait que la PMA ne soit pas ouverte aux couples de femmes et aux femmes seules est une discrimination intolérable. #CausettePrésidente
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 16 février 2017
Les états généraux de la bioéthique ont pris fin en mai. La nouvelle loi pourrait être examinée au Parlement durant le deuxième semestre 2018.