Le secteur du centre commercial, entre la gare Lille Flandres et Europe, était en état d'alerte jeudi 31 mars. Dans l'après-midi, un dispositif policier important s'est déployé pour boucler la zone. La raison ? Un étonnant concours de circonstances, démarré par une fausse kalachnikov brandie à une fenêtre.
C'est une série d'événements, indépendants les uns des autres, qui a mis en alerte les forces de l'ordre. Jeudi 31 avril, le secteur du centre commercial Euralille, avenue Willy Brandt, a été bouclé une partie de l'après-midi par un important dispositif policier.
Selon les informations révélées par nos confrères de la Voix du Nord, confirmées par nos soins, un enchaînement de trois alertes distinctes a provoqué cette inquiétude. Finalement, toutes vont s'avérer anodines, et l'opération prendra fin sur les coups de 18 heures. On remonte le fil des événements.
Une arme (factice) brandie par la fenêtre : l'alerte est déclenchée
Tout a commencé par le signal d'alarme lancé par des agents de la sureté générale de la SNCF. Ces derniers ont aperçu le canon d'une arme au rebord d'une fenêtre d'un appartement de la deuxième tour d'Euralille. Des témoins appellent à leur tour la police, observant le fusil pointé vers les voies de la gare Lille Flandres.
L'alerte donnée, les forces de l'ordre se rendent sur place. C'est à ce moment qu'ils aperçoivent un homme qui fait sa prière à côté de sa voiture, avenue Willy Brandt. Dans ces circonstances, la scène inquiète. D'autant que le secteur de la gare Lille Flandres et Europe est particulièrement surveillé depuis plusieurs années en raison du risque d'attentat.
Un coffre de voiture rempli de cartouches de chasse
Dans la foulée, nouveau coup de chaud. Des salariés du parking souterrain d'Euralille observent une voiture garée, avec le coffre rempli de cartouches de fusil de chasse. Des personnes sortent de ce véhicule. Les forces de l'ordre sont sur le qui-vive.
Sur les réseaux sociaux, des vidéos et photos circulent. Dans un site universitaire situé au niveau d'Euralille, des étudiants sont bloqués dans leur classe et filment par la fenêtre. Dans la vidéo ci-dessous, on voit les hommes du Raid à la recherche de la personne armée.
Le Raid découvre un enfant avec une fausse kalachnikov
La pression retombe quand ces derniers découvrent le porteur de l'arme. Il s'agit d'un enfant de 12 ans, dans son appartenant, qui joue avec la réplique d'une kalachnikov, inoffensive. Il est emmené au commissariat pour une audition, et devait ensuite être remis à ses parents, sans poursuites.
Dans le même temps, avenue Willy-Brandt, les policiers contrôlent la personne qui faisait sa prière. Son véhicule est fouillé par les démineurs. Rien à signaler.
Qu'en est-il de la voiture remplie de cartouches ? Les démineurs procèdent également à un contrôle et découvrent un petit arsenal. Ce dernier appartient à un chasseur en visite à Lille.
Ces trois alertes n'ont finalement aucun lien entre elles. Les inquiétudes sont levées et l'opération de police prend fin sur les coups de 18 heures.