Lille : libérés, les deux étudiants en journalisme réagissent après leur interpellation

En marge de la manifestation contre la réforme des retraites jeudi 12 décembre à Lille, deux étudiants de l'Académie de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille ont été placés en garde à vue. Relâchés le lendemain, ils ont réagi à leurs arrestations.

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"On tient à nier totalement en bloc toutes les accusations des forces de l'ordre, qui sont utilisées pour nous discréditer", déclare Quentin Saison quelques heures après sa sortie de garde à vue.

L'étudiant de l'Académie de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille a réagi à son arrestation. S'appuyant sur les vidéos de l'interpellation de son camarade, il maintient "qu'il n'y a (eu) aucune violence des manifestants". 
 

 
Le 12 décembre, Bapstiste Hermant est dans le cortège lillois pour photographier la manifestation. L'étudiant se fait arrêter au niveau de la place de Béthune.
 

Quelques heures plus tard, ses camarades se rendent devant le commissariat où il est retenu pour lui manifester leur soutien. Un second étudiant y est interpellé alors qu'il photographie la scène, Quentin Saison. 

Les deux étudiants ont été libéré vendredi 13 décembre dans la matinée. Depuis, ils ont expliqué à plusieurs reprises leur arrestation.
   

Vague de soutien des écoles de journalisme et des syndicats à travers la France 


Dès les arrestations, des écoles de journalisme ont affiché leur soutien aux deux étudiants comme celle de Marseille (EJCAM) et l'Institut français de la presse (IFP), une école parisienne.  
 
Le syndicat national des journalistes a réagi à l'arrestation, précisant que "La liberté de manifester est un droit. Informer n’est pas un délit." D'autres collectifs ont aussi affiché leur solidarité avec l'arrestation des deux étudiants. 
 


"J'ai un peu mal aux mains à cause des menottes et à la cuisse à cause des coups de matraque mais je vais très bien"

 
Samedi 14 décembre, Bapstiste Hermant se remet de sa semaine mouvementée : "J'ai un peu mal aux mains à cause des menottes et à la cuisse à cause des coups de matraque mais je vais très bien". Lui qui a été interpellé place de Béthune ne sait toujours pas très bien s'il est poursuivi. "C'est confus, je n'ai pas voulu signer le procès verbal à ma sortie de garde à vue parce que je ne suis pas d'accord avec les faits qui me sont reprochés", témoigne-t-il.

Selon lui, les forces de l'ordre l'ont prévenu des suites judicaires engagées par son refus de signer mais il n'a pas eu de nouvelles du procureur depuis. "Mon avocate pense qu'il n'y aura pas de poursuites", indique l'étudiant. 

Quentin Saison, interpellé lui devant le commissariat, a reçu un rappel à la loi qu'il a immédiatement partagé sur les réseaux sociaux. 
 
 
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