Lille : manifestation tendue pour le 67e acte des gilets jaunes

Plusieurs centaines de personnes ont répondu à l'appel national du mouvement des "gilets jaunes" à manifester à Lille samedi, pour un 67e acte tendu qui a donné lieu à au moins 10 interpellations.
 

Près de 700 personnes, selon la préfecture, ont pris part au rassemblement, qui a commencé en début d'après-midi place de la République, à proximité du centre-ville. 

Dans la foule se trouvaient des manifestants pour la plupart venus des Hauts-de-France, mais aussi de région parisienne ou même du Var. A côté des "gilets jaunes", de nombreuses personnes vêtues de noir, le visage dissimulé, se sont jointes au mouvement.

La manifestation a rapidement donné lieu à des débordements quand des militants ont tenté de suivre l'itinéraire souhaité, vers le centre-ville, interdit par un arrêté préfectoral de la veille, et refusé de suivre le parcours imposé par les forces de l'ordre. 

 

 

Plusieurs dégradations constatées


Le directeur départemental de la Sécurité publique (DDSP) du Nord, Jean-François Papineau, a déploré auprès de l'AFP que des "individus hostiles (...) n'ont cessé de commettre des dégradations, en direction de mobilier urbain, et ont attaqué à de nombreuses reprises les policiers au moyen de jets de projectiles". Les forces de l'ordre ont elles fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades de désencerclement.

"Les policiers sont intervenus pour disperser à plusieurs reprises les groupes hostiles et ont procédé à 9 interpellations ayant donné lieu à garde à vue, et une interpellation ayant donné lieu à une vérification d'identité", a-t-il ajouté.
  

"En attente de réponses" depuis 15 mois


"C'était important de montrer notre mobilisation, que nous attendons des réponses qui ne viennent pas depuis 15 mois", a déclaré Faouzi Lellouche, figure du mouvement, présent dans le cortège, qui a exprimé la "frustration" des manifestants de ne pouvoir suivre l'itinéraire déposé initialement.

"Le premier parcours faisait trois heures et 8 à 10 kilomètres, et celui que nous a imposé la préfecture faisait une heure et trois kilomètres", a souligné David Libeskind, avocat au barreau de Paris et défenseur de "gilets jaunes". "C'est une manière de réduire la visibilité des "gilets jaunes" et une atteinte à la liberté de manifester, qui créent des tensions et des violences."
  

Jérôme Rodriguez interpellé

Avant la manifestation, Jérôme Rodriguez, une autre figure du mouvement, a été interpellé à l'occasion d'un contrôle d'identité, ce qui a entraîné quelques échauffourées.
 

Il a été remis en liberté dans l'après-midi. "C'est ciblé et gratuit, c'est juste pour dissuader et créer une tension", a regretté Faouzi Lellouche.
 
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