La maire de Lille, Martine Aubry, a tenu ce vendredi une conférence de presse de mi-mandat. L'occasion de revenir notamment sur les travaux d'aménagement urbain. Mais pas question de dire si elle sera de nouveau candidate en 2020. "Il faut que cette ville reste à gauche", a-t-elle simplement assuré.
Martine Aubry, maire de Lille depuis 2001, n'a pas levé le voile vendredi sur une possible nouvelle candidature aux élections municipales de 2020 lors d'une conférence de presse consacrée à son action à mi-mandat.
"Nous (Le PS, ndlr) avons tout perdu, la région, le département, la métropole, Roubaix et Tourcoing. Je ferai tout pour que cette ville reste à gauche car les Lillois ont besoin de justice sociale (...) Je ne sais pas où on en sera dans trois ans", a dit Martine Aubry, 67 ans.
Lors de cette conférence de presse de près de deux heures, l'ancienne ministre du Travail est largement revenue sur les travaux d'aménagement urbain comme la réfection des pavés dans le Vieux-Lille (12 millions d'euros) ou les travaux sur l'esplanade de la citadelle Vauban.
Martine Aubry a également pointé le problème de la sécurité à Lille, en raison de l'importance du trafic de drogue, notamment d'héroïne. "C'est un point dur (...) les trafics sont endémiques, la délinquance qu'ils engendrent est très présente", a relevé Mme Aubry.
"Nous avons besoin d'hommes sur le terrain. Sous mon insistance, 400 policiers nationaux ont été affectés à Lille sous le précédent quinquennat, avec cela, nous avons seulement réussi à rattraper la baisse d'effectifs que nous avions subie sous Sarkozy".
Baisse de la vitesse sur le périphérique réclamée
La maire de la capitale des Flandres s'est en outre félicitée de la mise en place d'une cellule de lutte anti-drogues calquée sur celle de Marseille.Début 2018, Lille devrait expérimenter la "police de sécurité du quotidien", dont l'objectif est de lutter efficacement contre la délinquance tout en rapprochant la police de la population.
"Si je m'en réjouis, je reste prudente car les éléments en termes d'effectifs, de réorganisation et de doctrine d'emploi n'ont pas encore été précisés", a dit Martine Aubry.
Dans une ville touchée par la pollution atmosphérique, reliée par pas moins de cinq autoroutes (Paris, Bruxelles, Gand, Valenciennes et Dunkerque), Martine Aubry a de nouveau réclamé un passage à une vitesse à 70 km/h sur le périphérique, "comme à Paris".
Lille, 10e ville la plus peuplée de France avec 230 000 habitants, a un seuil de pauvreté atteignant 24,6%, "ce qui nous situe dans le dernier tiers des villes les plus pauvres parmi les 100 plus grandes villes de France".
"Nous avons gardé les quartiers populaires dans la ville et on en est fier", contrairement à d'autres villes où les plus défavorisés ont été relégués à la périphérie des villes, a noté Martine Aubry.