C'est une première en dehors de Paris : la MEL va adopter un système de mesure précis, permettant d'identifier les zones les plus touchées par la pollution. Mais aucun dispositif d'action n'est encore à l'ordre du jour.
Lille et Roubaix figurent souvent dans le panel des dix villes les plus polluées de France. Et pour y remédier, la Métropole de Lille veut commencer par mesurer plus précisément le taux de pollution dans l'air grâce à un dispositif baptisé Pollutrack.
Concrètement, 57 voitures du distributeur d'électricité Enedis ont été dotées d'un capteur sur le toit permettant d'identifier les zones les plus polluées du secteur.
Ils vont mesurer le taux de PM2.5 dans l'air, le polluant le plus nocif, responsable de cancers et d'AVC. "La MEL va pouvoir réaliser des ajustements pour réduire le nombre de particules fines", explique Thierry Pagès au site Actu.fr.
Les écoles et les lieux très fréquentés seront des cibles prioritaires pour lancer des actions de réduction de la pollution.
Le dispositif de tracking n'a été expérimenté qu'à Paris pour le moment. Au lendemain de la COP21, la ville a réalisé des mesures dans toute l'agglomération, ce qui a permis de mener des actions au quartier Moulin Rouge. L'un des plus pollués à cause des bouches de métro.
Pour le moment, la métropole lilloise n'a pas encore prévu d'adopter de mesures concrètes, comme les vignettes Crit'Air, déjà mises en place dans la capitale.