Ils dénoncent la précarité de la vie étudiante.
Jusqu'à 400 étudiants manifestent ce mardi après-midi à Lille, en réaction à l'immolation d'un jeune homme à Lyon. Le cortège, parti de la rue de Douai, vise à dénoncer la précarité de la vie estudiantine.
Après s'être rassemblé devant le Crous, les manifestants ont défilé dans plusieurs rues de la ville avant d'entrer dans la faculté de droit où ils ont empêché de se tenir une conférence de François Hollande sur la crise de la démocratie.
Scène incroyable à la fac. Les étudiants ont forcé l’entrée et balancent les livres d’Hollande qui n’est pas la. Gros carnage #Lille #fac #Hollande pic.twitter.com/DaytRRF601
— François Launay (@francoislaunay) November 12, 2019
D'autres manifestations se tiennent dans une quarantaine de villes en France, à l'appel du syndicat Solidaires étudiant-e-s, selon qui ce geste "extrême" illustre une situation de précarité "commune".
Entre la vie et la mort
Le jeune homme de 22 ans s'était aspergé de liquide inflammable avant de mettre le feu à ses vêtements le 9 novembre dernier devant le CROUS de Lyon. Brûlé à 90% et toujours entre la vie et la mort, il avait laissé un message sur son compte Facebook, dans lequel il expliquait son geste.
Triplant sa deuxième année de licence en sciences politiques, il ne touchait plus aucune bourse. Dans son message, il revendiquait "le salaire étudiant et d'une manière plus générale, le salaire à vie, pour qu'on ne perde pas notre vie à la gagner" et accusait "Macron, Hollande, Sarkozy et l'UE de [l'] avoir tué en créant des incertitudes sur l'avenir de tous-tes" ainsi que "Le Pen et les éditorialistes d'avoir créé des peurs plus que secondaires".