La présence du renard est avérée dans la capitale des Flandres. L’écologue de la ville en a aperçu 2 sur le site de la Citadelle. Il tient à rappeler que le canidé n’est pas un nuisible.
"C’est une très bonne nouvelle" affirme Yohan Tison, écologue de la ville de Lille, "c’est un animal qui a tout à fait sa place dans la nature mais aussi zone périurbaine et urbaine."
Impossible de quantifier cependant pour le moment le nombre de renards ayant élu domicile dans la métropole lilloise, mais "le nombre d’observations est en constante augmentation."
Il nous explique que la métropole lilloise est dotée de nombreux espaces verts de grande taille : lac du Héron, Citadelle, marais de Santes, Près du Hem etc… "C’est donc logique." Pour des raisons de sécurité, la chasse et le piégeage sont strictement interdits.
"Le renard est vu comme le nuisible à abattre"
Le renard est-il dangereux pour l’Homme ? Non, répond Yohan Tison, "il ne mord pas et n’attaque pas l’Homme." Puis l’écologue cite l’exemple de Londres. "Là-bas, on compte des milliers de renards. L’animal a colonisé les zones urbaines depuis plus de 20 ans, tout se passe très bien."
Le problème majeur réside dans le fait que les riverains déposent leurs poubelles sur les trottoirs à même le sol. "Il peut faire les poubelles comme le font les pies, les corneilles et les chats."
Mais la cible des renards, c’est bien connu, n’a que deux pattes. "Il faut sécuriser son poulailler et ne pas laisser ses poules dehors la nuit. Mon voisin a perdu ses 4 poules l’année dernière à Villeneuve d-Ascq" raconte Yohan Tison.
Le renard vecteur de maladies ?
Encore une fois, pas de psychose. Bien au contraire. "Le renard régule les populations surnuméraires de rongeurs et tape dans les animaux malades comme les campagnols, les canards ou les lapins."
Le seul risque potentiel, c’est l’échinococcose. Une maladie qui vient des pays de l’Est, transportée par de petits rongeurs et transmise aux canidés qui les mangent. L’homme peut la contracter "en mangeant des fruits ou des légumes souillés par des crottes de renards" affirme l’écologue.
Mais c’est un risque minime. Le plus souvent, c’est les propriétaires de chiens de chasse qui peuvent la contracter. "Certains chiens consomment des campagnols et des souris. Le chien de mon grand-père le faisait. Si le chien vous lèche le visage, vous pouvez contracter l’échinococcose."
On estime à 15 le nombre de cas découverts chaque année en France.