Une manifestation a été organisée ce dimanche 7 janvier à Lille par les femmes de policiers, choquées par les agressions visant les fonctionnaires de police comme à Champigny-sur-Marne.
Elles arborent une cible, comme un symbole de ce que représente aujourd'hui l'uniforme d'un gardien de la paix.
"Plus personne n'a peur de l'unifome" regrette Hélène, responsable des "Femmes des forces de l'ordre en colère". "On veut des mesures concrètes de la part de l'État" poursuit-elle, "que ces agresseurs aient des sanctions réelles, qu'ils ne recommencent pas."
On sait qu'on prend des risques quand on est policier, mais à ce point-là...
Le passage à tabac d'une gardienne de la paix à Champigny sur Marne le 31 décembre est le dernier épisode d'une longue série d'agressions violentes. La goutte d'eau de trop, pour les associations qui défilaient ce dimanche 7 janvier devant l'Hôtel de police de Lille.
"On a toujours été là. Malgré les problèmes qu'on rencontre dans notre profession, on est sur le terrain, tous les jours on vient travailler" rappelle Jean-Jacques Gerveix, des "Policiers en Colère" du Pas-de-Calais. "On sait qu'on prend des risques quand on est policier, mais à ce point-là, c'est pas normal."
Aujourd'hui, les "Femmes des forces de l'ordre en colère" veulent davantage qu'un tweet de soutien de la part du président de la République. Elles demandent notamment le retour de la peine plancher, ce qu'a refusé le Premier ministre Édouard Philippe la semaine dernière.
Les coupables du lynchage lâche et criminel des policiers faisant leur devoir une nuit de 31 décembre seront retrouvés et punis. Force restera à la loi. Honneur à la police et soutien total à tous les agents bassement agressés.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 1 janvier 2018