Le tribunal administratif de Lille vient d'ordonner l'évacuation du camp de migrants présent sur la friche Saint-Sauveur de Lille. 200 personnes sont concernées, dont des mineurs.
Les conditions de vie commençaient à s'améliorer. Un bloc sanitaire avait été installé, la mairie distribuait des jetons pour permettre aux personnes de prendre des douches. "On améliore les conditions de vie en début de vie et en fin de semaine on dit "au revoir tout le monde". C'est incompréhensible", constate Jean-Yves Vasseur, responsable de la friche auprès de l'association Les Restos du Coeur. "Et c'est dur."
Le tribunal administratif de Lille vient en effet d'ordonner l'évacation du campement de migrants situé sur la friche de l'ancienne gare Saint-Sauveur, à Lille. Le délai fixé est de 8 jours. "Après avoir relevé que les occupants de la gare Saint-Sauveur ne disposent d’aucun titre pour l’occuper, le juge des référés constate que les conditions de salubrité et de sécurité sont "déplorables" selon l’expression du conseil des occupants", indique l'ordonnance. "C'est déplacer le problème", estime Jean-Yves Vasseur. "Qu'est-ce qu'ils vont faire ? Les déplacer à la Citadelle et les expulser à nouveau dans deux mois ?"
200 personnes concernées dont des mineurs
Environ 200 personnes sont concernées par cet avis d'expulsion. Parmi eux, de nombreux mineurs, 33% d'après le bénévole, et "quelques familles avec des enfants", indique le tribunal. Pour les mineurs, l'Etat a l'obligation de trouver une solution d'hébergement. La Préfecture a par ailleurs mené un "diagnostic social" la semaine dernière pour évaluer la prise en charge nécessaire.
Mercredi, l'association des Restos du Coeur a trouvé une solution pour assurer la distribution de repas chauds. "On ne sait pas du tout comment va se passer l'évacuation, même si on se doute qu'il y a aura usage de la force. Dans tous les cas, nous, on rouvre le 16", assure Jean-Yves Vasseur.