Les dauphins du championnat se sont laissés dominer par les strasbourgeois et quittent la compétition. Les Lillois devront se reprendre pour montrer un autre visage face au PSG, vendredi.
Strasbourg a créé la surprise en éliminant (2-0) une méconnaissable équipe de Lille, pourtant deuxième du championnat, en 16es de finale de la Coupe de la Ligue.
Thierry Laurey et Christophe Galtier, les entraîneurs alsacien et nordiste, avaient procédé à un large turn-over en changeant respectivement huit et neuf titulaires par rapport à leur match de championnat samedi. Et cela s'est vu sur le terrain avec deux équipes en panne d'inspiration qui ont eu du mal à trouver les bonnes combinaisons et à produire du jeu.
"J'ai fait tourner car je ne voulais pas prendre de risques sur les joueurs restés à la maison. J'ai ma part de responsabilité quant à l'organisation tactique choisie pour ce match", a indiqué le coach à la fin de la rencontre.
A ce jeu-là, c'est le RCSA, plus discipliné, volontaire, et en confiance avec sa 7e place en L1, qui l'a emporté grâce à des buts de Youssouf Fofana (13e) et Dimitri Liénard (81e).
A trois jours du choc sur la pelouse du Paris SG, les Dogues, surprenants dauphins du leader parisien et qui restaient sur quatre succès consécutifs, ont semblé avoir la tête ailleurs.
L'absence de l'infernal trio BIP BIP (Jonathan Bamba-Jonathan Ikoné-Nicolas Pépé) au coup d'envoi s'est grandement ressentie dans l'animation offensive nordiste. La défense, complètement inédite, a, elle aussi, rapidement montré des signes de fébrilité.
C'est terminé. L'aventure s'arrête ici pour les Dogues en @CoupeLigueBKT.#RCSALOSC 2-0 | ⏱ 90'+3 pic.twitter.com/ISdPA0VFlv
— LOSC (@losclive) 30 octobre 2018
Profitant d'une supériorité numérique temporaire et d'une désorganisation de l'équipe lilloise en raison de la blessure de Boubakary Soumaré, qui était soigné au bord du terrain, le Racing ouvrait le score sur sa première occasion : aux vingt mètres, Fofana éliminait Xeka et décochait une frappe enroulée qui trouvait le petit filet de Mike Maignan (1-0, 13e).
Pépé et Ikoné n'ont rien changé
Les Dogues tentaient de réagir et monopolisaient le ballon, mais cette domination territoriale était stérile et ne débouchait pas sur de réelles situations dangereuses. Pire, des pertes de balle évitables permettaient à Strasbourg d'inquiéter Maignan. Ainsi, Ismail Aaneba chipait le ballon à Luiz Araujo et centrait pour le remuant Kévin Zohi, qui manquait de peu le cadre (25e).
Certainement secoués par leur entraîneur à la mi-temps, les joueurs lillois revenaient en seconde période avec de bien meilleures intentions, imposant un pressing à leurs adversaires alsaciens. Mais ces derniers, bien en place, n'étaient pas déstabilisés et jouaient tous leurs contres à fond, à l'image de Zohi, qui grattait un ballon dans les pieds de Gabriel avant de dévisser sa frappe (51e), ou d'un tir juste à côté de Liénard (77e).
Les entrées de Pépé et Ikoné peu après l'heure de jeu dynamisaient quelque peu le jeu du LOSC, mais c'était insuffisant pour sonner la révolte ou se créer une quelconque occasion. Et le Racing finissait par tuer le suspense dans les dix dernières minutes en doublant la mise par Liénard, qui profitait d'une hésitation de Maignan pour reprendre un centre de Benjamin Corgnet (2-0, 81e).
Dans le temps additionnel, le portier lillois devait même sortir un triple arrêt devant Liénard, Zohi et Aaneba pour éviter une débâcle à son équipe... qui devra montrer un tout autre visage dans trois jours au Parc des Princes pour ne pas recevoir une correction face au PSG.