Le député insoumis de la 1ère circonscription du Nord a donné une longue interview à nos confrères de la Voix du Nord. Quelques heures plus tôt, il avait été condamné à 4 mois de prison avec sursis pour "violences sans incapacité commises par conjoint" et "envoi régulier et malveillant de messages" dans la procédure qui l'oppose à son ex-épouse.
Après avoir été condamné à 4 mois de prison avec sursis pour violences conjugales, Adrien Quatennens a donné une longue interview à nos confrères de la Voix du Nord (article payant) ce mardi 13 décembre.
Laurent Decotte et Laurie Moniez ont notamment interrogé le député du Nord sur sa version des faits dans l’affaire de violences conjugales qui l’oppose à son épouse, mais également sur sa possible démission et son futur politique. Extraits.
"Je prends ma juste part"
Le député du Nord dit accepter sa sanction et décide de prendre la parole pour la première fois, après trois mois de silence. "Je prends ma juste part, explique-t-il. Mais je refuse d’en prendre davantage et de continuer à subir cet acharnement disproportionné".
Interrogé sur sa démission réclamée par des élus socialistes, écologistes et communistes mais également par de nombreuses associations féministes, Adrien Quatennens exclut cette possibilité. L’ancien coordinateur de la France Insoumise compte revenir à l’Assemblée, sur les bancs du groupe LFI.
Dans un communiqué publié ce jour, ses collègues du groupe parlementaires ont annoncé l'exclure pour quatre mois avant un possible retour, conditionné au suivi d'un "stage de responsabilisation sur les violences faites aux femmes auprès d'associations féministes."
"Lynchage"
"Démissionner après avoir été condamné pour un acte que j’ai reconnu créerait un précédent dangereux et ouvrirait la porte à toutes les instrumentalisations de la vie privée", avance le député de Lille, Faches-Thumesnil et Ronchin aux journalistes de la Voix du Nord qui l’ont interrogé.
J’ai reconnu une faute et j’ai été sanctionné par la justice pour celle-ci. N’est-ce pas suffisant ?
Adrien Quatennens, député du Nord, à la Voix du Nord
Avant d’ajouter : "j’ai été malade puis en retrait de mon activité parlementaire pendant plus de trois mois d’un lynchage médiatique incessant. J’ai reconnu une faute et j’ai été sanctionné par la justice pour celle-ci. N’est-ce pas suffisant ?"
Quant à son avenir dans la politique locale et nationale, Adrien Quatennens concède que "tout est à refaire" et qu’il va "s’y atteler". Avant de conclure qu’à ce jour, "(il) ne prétend qu’au droit à reprendre une vie normale et à honorer (son) mandat de député".