"Me pique pas ma liberté" : à Lille, plus de 2000 manifestants marchent contre le pass sanitaire

L'obligation du pass sanitaire pour accéder à certains lieux de culture et loisir, les bars, les cafés, les centres commerciaux et restaurants a poussé des milliers de personnes à sortir dans les rues de Lille pour manifester et exprimer leur désapprobation.

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Ils étaient à peu près 500 ce mercredi 14 juillet entre la Grand-Place, Westfield Euralille et la place de la République à Lille. Ce samedi 17, quatre fois plus de personnes se sont déplacées pour manifester contre le pass sanitaire et la "dictature sanitaire". 

Plus de 2000 personnes ont marché pour exprimer leur désaccord à l'obligation du pass sanitaire pour accéder aux lieux de culture et loisir, les bars, les cafés, les restaurants ou encore les centres commerciaux. Pour rappel, le pass sanitaire contient un certificat de vaccination complet (une ou deux doses en fonction des cas) ou un test PCR ou antigénique.

Il sera obligatoire pour entrer dans certains lieux dans les prochains jours : le 21 juillet pour les lieux de culture et de loisir et début août pour les cafés, les restaurants, et les centres commerciaux .

"On nous respecte pas"

Désormais, tout le personnel médical et administratif des hôpitaux et EHPAD mais aussi les aides à domiciles doivent se faire vacciner. En cas de refus, ils seront sanctionnés jusqu'à être privés de travail et ne plus être payés à partir du 15 septembre. Le texte doit encore être débattu à partir de la semaine prochaine. Ils étaient d'ailleurs nombreux sur place à réclamer l'interdiction de cette mesure "liberticide".

"On est ici pour deux choses : la vaccination obligatoire qui a été décrétée pour les soignants, mais ça n'est pas encore voté, et il y a le pass sanitaire, lance une kinésithérapeute dans le cortège. On nous attaque, nous soignants, alors qu'on fait tout ce qu'on peut, on s'est protégés. On a eu des réflexes, depuis très longtemps, j'ai été proche de personnes positives au covid, je ne l'ai pas attrapé parce que j'ai respecté les barrières sanitaires scrupuleusement." Sa collègue renchérit : "Je suis soignante aussi et je n'ai pas eu de problèmes". 

"Cela n'a pas à être imposé comme ça, surtout aux soignants, parce qu'on nous a encouragés durant la crise sanitaire et là j'ai l'impression qu'on est écrasés, on ne nous respecte pas", regrette une soignante. Une autre membre du corps médical, d'origine belge, songe même à quitter le pays. "Je suis en train de regarder les offres d'emploi en Belgique comme la loi n'est pas encore passée et on verra, je n'ai toujours pas pris mon rendez-vous, j'espère que ça va changer."

"On nous oblige à nous vacciner, vous trouvez ça normal ?"

Dans le cortège, les slogans fusent, "Macron démission", "Non au pass sanitaire". Certains reprennent le fameux "on n'est pas fatigués", à la sauce "on n'est pas vaccinsé". Le mot "liberté" est scandé des centaines de fois durant le cortège qui est parti de la Place de la République, est passé par le théâtre Sebastopol, le marché de Wazemmes pour finir au point de départ, non sans quelques échaffourées avec les forces de l'ordre. 

"On est totalement contre le pass sanitaire, je ne comprends pas pourquoi on nous oblige nous, alors que le vaccin est censé protéger des gens qui sont vaccinés, se demande un autre manifestant présent. On devrait être libres de notre vie et faire ce qu'on veut. Il y a plein de gens qui vont arrêter leur métier de passion juste parce qu'ils voudront pas se faire vacciner, les soignants par exemple."

"Je suis venue pour défendre notre liberté, les droits français, les droits des citoyens, les valeurs de la République. Il est scandaleux que les Français soient obligés d'aller dans la rue. On nous oblige à se vacciner, vous trouvez ça normal ?", s'insurge une autre manifestante.

Le vaccin, pour un autre homme, ne doit pas être fait "sous une contrainte, que ce soit une contrainte physique ou sociale, ça reste une contrainte. Et là en l'occurence on veut nous faire vacciner en échange d'une contrainte sociale, et ça j'en veux pas, j'accepte pas." Il ajoute également que "discriminer des gosses à partir de 12 ans, dire que toi tu es vacciné, tu vas au Mcdo, à Disney ou faire du sport, et toi non, c'est pas mon pays."

L'augmentation de la proportion du variant Delta, qui a poussé en partie le gouvernement à prendre cette décision, représente aujourd'hui plus de la moitié des nouveaux cas de Covid en France. Dans le Nord et le Pas-de-Calais, il représente entre 50 et 70% des nouveaux cas. Plus généralement, le nombre de victimes de la pandémie en France a passé la barre des 110.000 et les contaminations sont de nouveaux à la hausse, alors que la vaccination patinait jusqu'à l'allocution d'Emmanuel Macron lundi 12 juillet dernier. 

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