Stéphane Swaenepoel et Yannick Fichelle sont tous les deux gérants du Maxipinball à Seclin. Dimanche 11 septembre, ils accueillent les championnats de France de flipper. Le Nordiste Franck Bona, tenant du titre, va-t-il être détrôné ?
C’est la toute première édition des championnats de flipper depuis le début de la pandémie de Covid-19. Alors pour marquer le coup, les organisateurs ont vu les choses en grand. “À cause du Covid, il n’y avait plus de championnat, plus de compétition, plus rien, donc il n’y avait plus de classement. On ne sait plus vraiment qui est champion de France. On a décidé de trancher ce weekend”, résume Yannick Fichelle.
Le co organisateur de la compétition est également gérant associé du magasin Maxipinball. La structure basée à Seclin près de Lille (Nord) accueille dimanche les championnats de France de flipper. Des centaines de personnes venues pour assister aux affrontements sont attendues.
Une compétition officielle
Au flipper, les joueurs sont départagés annuellement selon un classement dressé par la très officielle IFPA, la ligue internationale pinball, ou flipper. “Quand vous jouez en tournoi, selon votre classement, vous gagnez des places et vous gagnez plus ou moins de points. C’est comme la Champions Ligue au football”, remarque Yannick Fichelle.
Pour gagner, il suffit de “bien jouer au flipper. Et c'est vraiment difficile" assure l'intéressé. Selon lui, ce qui différencie un amateur d’un champion c’est que “l’amateur va tirer et va rater dix fois. Le champion, lui, il va tirer une fois et il ne va rien rater du tout, il va faire sa rampe”.
"Ils viennent tous pour dégommer Bona"
Ce dimanche à Seclin, "les 48 meilleurs selon le classement IFPA vont s'affronter", détaille Yannick Fichelle. Ils auront le choix entre l’une des 27 machines mises à disposition pour la compétition. Des groupes seront organisés pour que chaque joueur puisse faire face à un concurrent différent.
Dès 09h00, le Maxipinball accueille compétiteurs et spectateurs. En lice : le titre de meilleur joueur de flipper de France. Et surtout, l’occasion d’affronter le champion en titre, le Nordiste Franck Bona. "Tout le monde veut dégommer Bona, ils viennent tous pour ça", glisse Yannick Fichelle. Des accessoires et objets relatifs au flipper sont également mis en jeu.
Un succès inattendu pendant la pandémie
Si tous espèrent faire face au tenant du titre, il faudra surtout s’assurer d’avoir le niveau pour y parvenir. Et pour progresser, une seule méthode : "il faut jouer tout le temps au flipper", tout simplement, suggère Yannick Fichelle. "Parce que ceux qui s’arrêtent de jouer, même pendant un moment, après ils ne savent plus jouer."
Ceux qui s’arrêtent de jouer, même pendant un moment, après ils ne savent plus jouer
Yannick Fichelle, co organisateur des championnats de France de flipper
Pratiquer, s’entraîner, jouer. En permanence. Et pourquoi pas, par exemple, sur l’une des machines d’arcade comme celle que l’on peut se procurer au Maxipinball de Seclin. “On en vend à tout le monde, on a des clients tout le temps, à la fois des nostalgiques des années 90 et des jeunes générations qui s’organisent notamment avec des associations”.
Outre la nostalgie ou un goût pour le vintage, les organisateurs des championnats de France de flipper remarquent que la pandémie de Covid-19 a largement pesé dans le succès de la discipline. “Pendant le Covid, quand les gens étaient enfermés, ils se sont retrouvés à jouer au flipper. C’est redevenu un loisir”, remarque Yannick Fichelle.