Les pompiers du Nord se sont joints aux manifestations du personnel hospitalier et ont entamé jeudi 14 novembre une occupation de 24 heures à Lille à l'appel de plusieurs syndicats pour alerter la population sur leurs conditions de travail.
Munis de drapeaux, une trentaine de pompiers ont installé des stands place de la République, à Lille, pour distribuer tracts et nourriture aux citoyens "afin de leur faire prendre conscience des dangers qui planent sur eux", a expliqué Quentin De Veylder, secrétaire général de la CGT du Sdis 59, la durée de 24 heures faisant "référence à la durée des gardes".
À quelques mètres de là, la manifestation des personnels hospitaliers - organisée à l'appel de l'intersyndicale nationale - se tenait simultanément. Les représentants des deux secteurs ont d'ailleurs échangé pendant de longues minutes sur leurs situations respectives.
"On appartient aux citoyens"
"Nous sommes payés par l'imposition, le contribuable, donc on appartient aux citoyens et ils ont clairement leur mot à dire sur notre situation", a-t-il ajouté, estimant que "c'est la pression populaire qui fera la différence".
Outre la réforme des retraites, les pompiers dénoncent notamment "la baisse des effectifs et les sur-sollicitations pour des interventions ne relevant pas de nos missions, ce qui déshabille les effectifs au détriment des urgences vitales et de la mission incendie", a affirmé Grégory Vercoutre, secrétaire général du syndicat autonome SPP-PATS 59.Par ailleurs, "on a aucune campagne nationale de sensibilisation sur l'incivilité", qui augmente de jour en jour, déplore-t-il, alors que les pompiers sont "obligés d'attendre la police trop longtemps" sur certaines interventions."Le mouvement a aussi pour objectif de soutenir l'action nationale revendicative en ce jour de réunion pour statuer sur la revalorisation de la prime de feu", qui "n'a pas bougé depuis les années 1990", a-t-il expliqué.