Le joueur a reconnu en conférence de presse qu'il a été poussé vers la sortie du LOSC pour une question d'argent.
Le désormais ancien attaquant du LOSC Nicolas De Préville n'y est pas allé par quatre chemins pour expliquer son départ pour les Girondins de Bordeaux. En conférence de presse ce vendredi matin, il a clairement indiqué qu'on lui a forcé la main : "Là-dessus, je vais être honnête. Quand j'ai commencé la préparation, dans mon esprit je ne comptais pas partir du LOSC. Mais au mois d'août on m'a signifié que le club avait besoin d'argent et voulait me vendre. A ce moment s'est posé la question d'un possible départ. Bordeaux s'est manifesté. Pour la suite de ma carrière, c'était l'endroit idéal."
Des propos confirmés de manière un peu moins directe ce vendredi dans La Voix du Nord par le président du LOSC Gérard Lopez : "La réalité est que le club, d’un point de vue structurel, fait encore des pertes et que les investissements ne sont pas comptés dans ces pertes-là. Ça n’a rien à voir avec la DNCG. La décision de vendre a été prise collectivement. Aujourd’hui, le club a de l’argent pour investir. On aurait pu vendre d’autres joueurs. On a reçu des offres pour Yves Bissouma, Ibrahim Amadou, ou Anwar El Ghazi et on les a conservés. C’est un choix de vendre de Préville ou prêter Xeka mais ça n’a rien à voir avec leurs qualités. " En clair, le club investit avec de l'argent frais (par emprunt) pour acheter de nouveaux joueurs et compte notamment sur les reventes pour boucler le déficit structurel d'exploitation du club (entre 30 et 40 M€ : différence entre les recettes et les dépenses générées par les club lillois) avec les reventes.
13 mois seulement au LOSC
Pourquoi vendre un joueur performant, apprécié des supporters, qui a le profil des joueurs recherchés par les nouveaux dirigeants du LOSC (jeune avec marge de progression) ? Pourquoi vendre quelqu'un qui a fait ses preuves pour compter sur des joueurs qui ont encore tout à prouver ? "Comme on a dit plusieurs fois, on est dans un projet de croissance et d'investissement mais c'est vrai qu'on doit trouver un équilibre avec la gestion du club et les finances du club", a plaidé Marc Ingla, le directeur général du club vendredi en conférence de presse. "Il n'y a aucune obligation de la part du régulateur, de la DNCG", le gendarme financier du football français, "mais on doit avoir une croissance solide avec une gestion responsable des comptes".
mdr jsuis sur la grand place la ca manifeste pour le retour de de préville jsuis choqué pic.twitter.com/wDI0bNnIXm
— jojo (@hologramjoo) 31 août 2017
Incompréhensible de laisser partir Nicolas De Préville quand on est Lille. Superbe recrue pour les @girondins ! Il va grandir et s'aguerrir!
— Tanguy Le Seviller (@TANG_Foot) 30 août 2017
De Préville était le joueur avec le plus d'expérience, incompréhensible sur ce point là.
— Badeljista (@sysydilly) 1 septembre 2017
Il faut laisser du temps à Bielsa de faire son boulot. De Preville c'est pas non plus un tueur.. Énorme connerie, on verra à la fin..
— Seb (@SebaWSA) 1 septembre 2017
Sur les réseaux sociaux, le départ de De Préville suscite de nombreuses réactions négatives ou d'incompréhension chez les supporters du LOSC agacés de voir le meilleur buteur de la saison dernière (14 buts), titulaire depuis le début de saison (2 buts en 4 matchs) vendu en fin de mercato. D'autant que la plus-value réalisée par le LOSC n'est pas extraordinaire. Il avait été acheté 4,5 M€ à Reims. Il est vendu à Bordeaux autour de 10M€. Pas suffisant pour justifier une revente auprès des fans du LOSC ?
"On est convaincu de notre projet et qu'on a une très belle équipe, mais on est aussi convaincu qu'on a pas encore la consistance", a plaidé Marc Ingla vendredi face à la presse. "On est capable de faire des matches très excitants (...) mais après, avec les accidents, les deux défaites, on a aussi vu qu'on a beaucoup de déficit de croissance." "Dans tous les projets neufs, les start-up, il y a toujours des +ups and downs+", a encore clamé le dirigeant catalan, qui a rappelé que "le foot, ce ne sont pas des mathématiques". "En quatre matches, on a vu le pire et le mieux. On apprend
a marcher et après on va apprendre à courir. Les bons vins ont besoin de temps."