REPORTAGE. À la braderie de Lille, des frites, des moules et la foule !

Ça chine, ça brade, ça déambule. Après deux ans d'absence à cause du Covid, l'heure des retrouvailles avec le plus grand marché aux puces d'Europe à sonné. Ambiance au cœur des rues de Lille, en ce samedi.

C'est une véritable marée humaine qui déboule sur la capitale des Flandres, en ce samedi matin. La rue Faidherbe, au départ de la gare, est noire de monde. Les géants verts d'Utopia 300 n'ont jamais vu autant de personnes les contempler, les photographier. "Tenez-vous bien la main", lance un père à ses enfants, avant de s'aventurer dans la foule. La braderie de Lille, c'est parti !

Chiner, brader, s'amuser. Voilà le programme du week-end pour les 2,5 millions de personnes attendues. Le terrain de jeu est immense, avec près de 80 km d'étals répartis sur 26 rues de la ville. Avec pléthore de choix, parmi les stands de 8000 exposants, brocanteurs et commerçants.

"C'est un renard du désert !"

Il est 10 heures quai du Wault. A droite, à gauche, ça grouille de monde. Les premières affaires se font tôt le matin. Les plus sérieux acheteurs ont déjà leurs caddies, chariots, cabas, bien remplis de tout un tas de choses. Une jeune femme contemple ses 33 tours qu'elle vient d'acheter. Un homme, hilare, présente sa trouvaille à ses amis : "c'est un renard du désert !". Empaillé, bien-sûr. Ici, les chineurs professionnel côtoient les brocanteurs du dimanche. C'est ça aussi la braderie de Lille.

Rue nationale, les odeurs de frites se dont déjà sentir. Une poignée de clients commandent à la friterie Momo. Il est tôt, et pourtant, c'est loin d'être les premiers. "On a servi notre première barquette de frites à 7h30, indique un des employés, le sourire aux lèvres. Une bande de fêtards qui était de passage."

Les haricots péteurs mettent l'ambiance

Après les frites, les moules. Ou plutôt, avec les frites, les moules. Celles qui font la légende de l'événement depuis des décennies, après avoir, dit-on, remplacé le poulet rôti. Bientôt, elles formeront devant les restaurants de la place Rihour, d'énormes tas. Et pour certaines, seront recyclées par une société locale.

Au détour de la rue de l'hôpital militaire, des sons de timbales et de saxophone résonnent en chœur. La fanfare Les Pet'Boontjes - "les haricots péteurs en flamand" - anime les lieux. Les gens s'arrêtent, regardent, mais ne dansent pas encore. Plus tard, peut-être, après les quelques bières.

La météo est en faveur de l'évènement, après la drache de la veille. C'est sous un ciel clément que l'on entend le tube Les lacs du Connemara de Michel Sardou, le son de la fête par excellence. L'ambiance est joyeuse. Quand on se promène sur la Grand Place remplie de badauds, il est difficile de ne pas faire le parallèle avec les images aériennes au temps de la pandémie. Le contraste est flagrant. Les retrouvailles avec la braderie sont belles.

Le concours insolite d'une bande d'amis

Il y a aussi cette bande d'amis, croisé quai du Wault, qui s'adonne à un concours pour le moins original. "A chaque braderie, on se réuni entre potes, on forme des équipes, et on doit trouver un déguisement commun avec un budget limité de 15 euros par personne, explique l'un d'eux. Et en fin d'après-midi, on élit à l'applaudimètre le meilleur groupe costumé."

Sur les coups de 17 heures, la bande se retrouve sur le perron d'un appartement pour entamer un défilé et voter pour les grands gagnants. "L'idée de ce jeu, finalement, c'est de profiter de la braderie, de chiner, et de faire la fête entre copains." Visiblement, au vu des terrasses gorgées de monde à cette heure, ils ne sont pas les seuls avec cette idée en tête.

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