Ce jeudi 6 février, ils étaient 1 700 à Lille pour protester contre la réforme des retraites.
"Même si Macron ne le veut pas, nous on est là!" Au terme d'une neuvième journée de mobilisation ce jeudi contre la réforme des retraites, les 1 700 opposants lillois ont réfuté tout essoufflement, tandis que le texte a entamé cette semaine un parcours chahuté à l'Assemblée nationale.
Pour un syndicaliste CGT, la mobilisation devrait finir par porter ses fruits : "Je pense qu'il [Emmanuel Macron] peut céder. Il y a une stratégie de l'usure de la division mais ce que je remarque en tant que syndicaliste c'est qu'il a perdu le terrain de la communication."
Clip parodique de Star Wars pour le député communiste du Nord, Alain Bruneel
Dans un clip parodique, le député communiste du Nord, Alain Bruneel, a parodié "Star Wars" pour mettre en lumière la "résistance du mouvement social" contre la réforme. Il reprend le format du générique pour transmettre son message : "le Président des Riches défend fidèlement les intérêts du grand capital. Après avoir cassé le code du travail, fragilisé la sécurité sociale et nos services publics, il s'en prend désormais à nos retraites."
La vidéo se poursuit avec un Dark Vador qui représente Christophe Castaner, actuel ministre de l'Intérieur et qui détruit les adversaires qu'il rencontre sur son chemin pour présenter son projet de réforme.
La commission spéciale de l'Assemblée nationale doit examiner plus de 20 000 amendements
La commission spéciale de l'Assemblée nationale a commencé ses travaux cette semaine. Elle doit examiner plus de 20.000 amendements, dont 19.000 des députés LFI.
La CFDT, favorable à un système "universel" par points mais opposé au principe de l'âge pivot, fait du lobbying auprès des députés pour améliorer les textes et a travaillé en ce sens sur des amendements, de même que la CFTC et l'Unsa.
La CFE-CGC, opposée à la réforme, a aussi proposé 22 amendements, quand Force ouvrière a écrit aux parlementaires pour qu'ils "n'approuvent pas" le projet de loi. "Il est encore temps de revenir sur ce qui s'annonce être une catastrophe", a expliqué le numéro un de FO Yves Veyrier.
De son côté, le vice-président du Conseil d'État, qui a rendu un avis sévère sur cette réforme, a suggéré au gouvernement de faire "moins, mais mieux", de "consacrer du temps, de l'expertise, afin d'accompagner ce pari de long terme" qu'est l'instauration d'un système universel de retraites.