La mairie de Lille vient de faire le point sur l’avenir de la serre équatoriale. Ce lieu énergivore ne pouvait "pas être gardé en l’état" selon la municipalité. Des travaux seront réalisés pour préserver le site.
La décision avait beaucoup fait parler le mois dernier.
En annonçant un plan de "sobriété énergétique", la mairie de Lille optait pour une fermeture de la serre équatoriale. D’après la municipalité, ce lieu consomme à lui seul environ 1 % de l’énergie de la ville. Cette mesure a fait bondir des amoureux de ce lieu, inquiets pour notamment pour l’avenir des 2000 plantes hébergées sous la serre.
Une pétition a même été publiée en ligne pour sauver ce site, recueillant plus de 5000 signatures.
Dans une conférence de Presse, Martine Aubry, maire de Lille a tenu elle-même à s’exprimer pour dénoncer des « contre-vérités » évoquées au sujet de la serre . D’après elle, le bâtiment imaginée par l’architecte Jean-Pierre Secq et datant de 1970 "ne pouvait être gardé en l’état".
Selon Martine Aubry "cette serre n’a pas été faite pour être une serre tropicale" en s’appuyant sur les résultats d’une étude menée sur la structure. Rapport montrant que l'utilisation actuelle dégrade la qualité du bâtiment, notamment la structure en béton.
95 % des espèces présentes pourront repartir
Pour autant, Martine Aubry n’exclut pas que ce lieu héberge à terme à nouveau des plantes. Cela pourrait se faire dans des conditions hygrométriques différentes.
Une discussion aura lieu à ce sujet, avec des associations qui le souhaitent ou encore des riverains. Des travaux pour préserver l’édifice sont programmés l’an prochain. En ce qui concerne les plantes, "très peu d’entre elles sont équatoriales. Nous pensons que 95 % des espèces présentes pourront repartir" d’après Martine Aubry.
Un inventaire précis a été réalisé. Près de 1000 plantes pourront être hébergées dans des serres de conservation situées juste à côté dans le jardin des plantes. D’autres pourront aller dans des bâtiments municipaux ou encore à Roubaix, Tourcoing ou La Roche-sur-Yon.
Martine Aubry, maire PS de Lille.
La mairie n’exclut pas de proposer certaines espèces restantes à des Lillois qui en font la demande.