Le festival de jazz et de musique tzigane organisé tous les ans par l'association Tire-Laine n'aura pas lieu cette année. À cause de la suppression de la réserve parlementaire, l'association fait face à des problèmes budgétaires qui la contraignent d'annuler le festival.
Elles avaient déjà tiré la sonnette d'alarme. La suppression de la réserve parlementaire, prévue par la loi de moralisation de la vie publique voulue par le président Emmanuel Macron, crée un manque à gagner pour les associations. Et pour cause, les structures associatives bénéficiaient d'un peu plus de la moitié de cette enveloppe d'environ 130 000 euros par député, selon les calculs de la rapporteure générale du Budget, Valérie Rabault (PS).
Dans la région, 6 millions d'euros étaient distribués chaque année au titre de la réserve parlementaire à des centaines d'associations qui aujourd'hui, comme le Tire-Laine, sont en manque de moyens, comme vous pouvez le voir dans le reportage ci-dessous.
Pour cette association qui vise à créer du lien social par la musique, c'est un vrai coup de massue budgétaire : 40 000 euros de moins dans les caisses.
Le festival qui était organisé chaque année depuis 25 ans n'aura donc pas lieu, car "l'association risquerait sa survie pour trois jours d'événement", explique Benoît Sauvage, le directeur artistique de Tire-Laine. "Notre activité est utile, elle crée un vrai lien social au cœur d'un quartier. On essaie de continuer à faire vivre l'éducation populaire", regrette Benoît Sauvage.
Le festival se savait menacé depuis plusieurs mois. Un mouvement de solidarité avait vu le jour, comme en témoigne ce tweet de Martine Aubry, mais il n'a manifestement pas suffi.
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