Les points de vue de Franck Dhersin, vice-président en charge des Transports et Karima Delli, députée européenne et élue d'opposition à la Région, sur l'ouverture à la concurrence du réseau ferroviaire régional.
En séance plénière ce 17 novembre 2022, la Région a décidé de lancer une procédure d'ouverture à la concurrence concernant les dessertes parisiennes.
"L'ouverture à la concurrence, c'est une bonne chose pour moi : aujourd'hui quand je ne suis pas content de la SNCF, elle me répond qu'elle est en situation de monopole. Quand demain il y aura d'autres entreprises -qui d'ailleurs ne sont pas complètement privées, comme sur l'étoile d'Amiens où Transdev qui appartient à la Caisse des Dépôts s'est positionnée, il n'y a pas de privatisation, ce sont des services publics. Et cela nous permet surtout de ne plus dépendre du diktat de la SNCF. Le monopole n'est bon nulle part.", tonne Franck Dhersin, vice président en charge des Transports à la Région Hauts-de-France.
Ces dessertes parisiennes les voici : elles partent de Calais ou Cambrai ou Maubeuge et rejoignent Paris via Abbeville ou Saint-Quentin.
Avant le vote, Karima Delli, s'exprimait : "Nous l'union de la gauche et des écologistes, nous allons monter au créneau pour dire que non : l'ouverture à la concurrence n'est pas la réponse. Nous allons matraquer le fait que l'ouverture à la concurrence n'est pas la bonne chose". En revanche, la députée européenne, assure vouloir une "feuille robuste des transports" sur laquelle seront exprimés les besoins des usagers. Une politique qui exprime ce besoin. "De toutes façons, l'ouverture à la concurrence, ce n'est pas pour demain", donc il faut cette "feuille robuste" et deuxième chose une formation aux métiers du train et faire en sorte que les Hauts-de-France soient "un laboratoire des métiers du train".
Plusieurs candidats comme Transdev, Régionéo, ou la SNCF pourraient se positionner. Le lot sera attribué en 2026 pour une période de 9 ans.