Lycos ne sera pas euthanasié comme annoncé. Le chien errant pourra être adopté par les deux femmes qui l'ont recueilli fin janvier, d'ici 15 jours. Suite et fin d'une -finalement- belle histoire.
Encore un peu agressif envers les hommes, Lycos le chien errant recueilli par Cynthia à Lille, dans le quartier Vauban, est aujourd'hui gardé dans un box en fourrière (conformément à la loi portant sur les chiens errants). Il est "loin des aboiements", dans un endroit moins stressant pour lui, pour qu'il "souffle", qu'il se "calme". On dit aussi qu'il "atterrisse", précise Frédéric Waeles, le responsable des soigneurs de la LPA-NF, Ligue Protectrice des Animaux - Nord de France, et comportementaliste canin, à Lille.
Le travail fait par Cynthia et son amie est qualifié de "formidable" par le soigneur. Fin janvier, durant quatre après-midis, les deux femmes ont approché le chien, l'ont recueilli, elles l'ont mis en confiance et l'ont amené chez elles ce qui, pour le chien qui venait d'un camp rom et était toujours dehors n'était pas une mince affaire.
Terrain d'entente
"On l'a ramené doucement à la maison sans le brusquer, mais on n'a pas osé la voiture. Déjà, vu son passé, il devait se sentir un peu enfermé dans la maison", témoigne Cynthia.
Accompagnée de son amie, Cynthia se trouve aujourd'hui à la LPA où elle rappelle ne pas avoir compris qu'on lui ait dit par téléphone 48h après avoir confié le chien à la Ligue, que ce dernier serait euthanasié. Le directeur général, François Catry, s'étonne et rappelle que les chiens ne sont euthanasiés que dans deux cas de figure : lorsqu'ils sont expressément dangereux ou quand ils souffrent trop.
Nouvelle vie
Or, ce n'est pas le cas de Lycos, rebaptisé ainsi par Cynthia. Mais ce lundi 6 février, l'heure n'était pas à en découdre pour les deux parties (les futures adoptantes et la LPA) qui se sont retrouvées autour d'une table. Néanmoins, l'animal peut être agressif envers les adultes masculins, et il faut encore effectuer un travail de mise en confiance, pour mieux comprendre Lycos et le soigner. Et lui faire des vaccins.
"Il y a déjà une évolution positive", rappelle Frédéric Waeles. L'issue devrait donc se terminer comme Cynthia et son amie le veulent, une adoption dans une quinzaine de jours, selon l'évolution de Lycos "suite aux différents soins de resocialisation qui lui sont prodigués quotidiennement par les soigneurs animaliers". En tout cas, Lycos leur est "réservé", assure la LPA - NF, ce qui ravit les deux femmes. Le chien, pour l'heure, n'a pas été revu par ses futures propriétaires mais il va bien.