VIDÉO. Coronavirus : au CHU de Lille, on assure que "les centres hospitaliers régionaux ne sont pas du tout dépassés"

Alors que le nombre de cas de coronavirus continue de progresser dans les Hauts-de-France, la direction du CHU de Lille, établissement référence de la région, assure maîtriser le flux de patients "à l'heure actuelle".

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D'ici quelques jours, l'hôpital Calmette de Lille tout entier sera réaffecté. Ici, 70 lits sont d'ores et déjà réservés aux patients "COVID", mais ce n'est qu'un début.

En réanimation, une unité supplémentaire d'une douzaine de lits va être aménagée. Plus de la moitié du service est aujourd'hui dédiée au coronavirus. "Actuellement nous avons une trentaine de patients confirmés qui sont pris en charge au CHU de Lille, donc on voit que ces données augmentent, constate le directeur général Frédéric Boiron. Pour l’instant nous n’avons pas la –vague- qui a été rencontrée dans le Grand-Est, mais nous nous préparons.

 
Pas vent de panique, donc, à en croire les responsables des services hospitaliers. "Tous les centres hospitaliers régionaux ne sont pas du tout dépassés à l’heure actuelle. On a une marge de manœuvre qui est encore assez importante. On peut être largement rassurés là-dessus, puisqu’on a largement anticipé le flux de patients", dit pour sa part Julien Poissy, médecin en réanimation au CHU de Lille.
 


Médecins fatigués


Toute l'équipe médicale est néanmoins sur le pied de guerre. Astreintes supplémentaires, réaffectations... L'objectif est d'organiser des tours de rôle pour tenir sur la durée, à ce jour indéterminée. "On va probablement se fatiguer, reconnaît le chef des urgences Patrick Goldstein. Peut-être qu’un ou deux d’entre-nous seront probablement malades. Donc ce qu’il nous faut, très clairement, c’est avoir suffisamment de forces soignantes quelles qu’elles soient, pour s’inscrire dans une durée qui sera très probablement au-delà de quinze jours".

 
Tout est mis en oeuvre pour éviter la contamination au sein des hôpitaux, et donc les rassemblements : marquage de distanciation au sol, plus de restauration collective pour le personnel, réunions limitées au strict nécessaire.

Et pour les proches des patients plus aucune visite jusqu'à nouvel ordre, sauf cas exceptionnels.
 
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