Le CHU de Lille lance un appel aux dons d'ovocytes, qui permettent aux couples infertiles d'espérer avoir un enfant. La crise du Covid-19 a provoqué un net ralentissement de ces dons.
Au service spécialisé de dons d'ovocytes de l'Hôpital Jeanne de Flandre à Lille, 130 couples infertiles sont en attente de dons d'ovocytes, dans l'espoir d'avoir un enfant. Les délais sont très longs.
"Pour les couples receveurs, c’est vraiment difficile. On est très content d’avoir de nouvelles donneuses, et on fait appel à la solidarité féminine pour avoir encore plus de donneuses, et aider ces couples à devenir parents". explique la professeure Sophie Jonard-Catteau, cheffe du service.
Jusqu'à 3 ans d'attente
"Les délais se sont rallongés à cause du Covid. Donc nous sommes sur des délais de deux ans et demi, trois ans d’attente" explique Mme Jonard-Catteau à Marjorie et Laurent (*prénoms d'emprunt).
Ce couple demandeur, après trois tentatives d'insémination artificielle, avait son premier rendez-vous cette semaine au CHU, dans l'espoir de profiter d'un don d'ovocyte. "Il ne faut pas perdre espoir. On fait le deuil de la fertilité, mais on n’a pas fait le deuil de la parentalité", dit Marjorie.
Une chance sur deux
A Jeanne de Flandre, 60 dons d'ovocytes sont réalisés chaque année, sachant qu'il faut deux dons pour espérer avoir un enfant.
Eléonore Allier, 24 ans, vient pour la première fois consulter, pour donner. "Je compatis beaucoup à la souffrance que doivent vivre les femmes et les couples qui ne peuvent pas avoir d’enfant, dit-elle. Ce n’est pas grand-chose mais si je le peux faire… Même s’il y a une chance sur deux que ça ne serve à rien, autant tenter !"
Pour être donneuse, une femme doit avoir entre 18 et 37 ans, avec ou sans enfants, et être en bonne santé.