Comme tous les samedis, Erick Danckaert manifeste, parfois seul, au rond-point de Lomme. Mais hors de question d'arrêter tant qu'il ne constatera pas une évolution de son pouvoir d'achat.
Chaque samedi matin de 8 h 30 à 11 h 30, Erick Danckaert manifeste à sa façon sur le rond-point du MIN de Lomme. Même seul, il refuse d'abdiquer tant que son pouvoir d'achat ne lui sera pas satisfaisant.
"J'ai commencé à travailler en 1982, il y avait 11% de cotisations. On en est maintenant à 23%, les salaires n'ont pas doublé. Je suis propriétaire, nous avons deux voitures, aucun crédit en route et pourtant, il nous manque 300 euros à la fin du mois", peste-t-il.
Propriétaire et sans crédit mais il doit se serrer la ceinture
Alors pour ce gilet jaune, fini les sorties "plaisir" : "On ne fait plus de sorties. Les petites sorties, les restaurants comme des pizzerias, on ne fait plus". Face à cette situation, la priorité d'Erick Danckaert est de financer les études de son fils, encore au lycée, "pour qu'il ait une vie meilleure".
Il se revendique comme pacifiste et refuse les manifestations violentes. Symbole d'une revendication déterminé, ce gilet jaune compte rester sur le rond-point de Lomme tant que son pouvoir d'achat n'aura pas augmenté : "Je pense qu'avec les grandes vacances qui arrivent, on défilera, même en tongs avec le gilet jaune". L'après-midi, d'autres gilets jaunes viendront prendre sa relève.
Mais Erick Danckaert ne se pose plus la question. Samedi prochain, même heure et même endroit, il sera bien présent, le gilet jaune sur les épaules, au rond-point de Lomme.