Le tribunal de commerce de Lille a choisi Smyths Toys pour reprendre les magasins de PicWicToys, enseigne du jouet basée à Lomme. La firme irlandaise reprend 41 magasins et 632 salariés, en plus de participer au développement de l'entreprise durant cette période de transition.
Plusieurs firmes étaient alignées pour la reprise des magasins et salariés de l'enseigne nordiste du jouet PicWicToys. Ce 5 juillet, le tribunal de commerce de Lille a retenu le projet du groupe irlandais Smyths Toys, qui souhaitait profiter de l'opportunité pour s'implanter sur le marché français. L'offre de Smyths Toys prévoit la reprise de 41 magasins sur 45, et de 632 salariés sur 763.
"Il est vrai qu'il y avait d'autres offreurs importants, comme HPB, mais, en plus de la reprise, Smyths Toys s'est engagé à un abondement [une participation, ndlr] au plan social à hauteur de 300 000 euros", pour assurer le dédommagement complémentaire des salariés non repris, explique le président du tribunal de commerce, Eric Feldmann. En plus de cela, Smyths Toys va aussi puiser dans sa trésorerie à hauteur de 50 millions d'euros pour financer et développer l'entreprise le temps de la transition. En effet, le secteur prépare actuellement la période clé des fêtes de noël, et PicWicToys n'a pas actuellement les fonds nécessaires pour y faire face.
Smyths Toys, un repreneur qui a déjà fait ses preuves
"Nous regardons trois critères : la pérennité et la solidité économique du projet, les emplois repris, et le désintéressement des créanciers. Il apparaît que ces trois critères sont mieux garantis par l'offre de Smyths Toys". Autre point qui a emporté la décision du tribunal de commerce : Smyths Toys reprend une enseigne de jouet pour y faire du jouet. "On est très sensibles à un offreur qui soit de la partie et qui la connaissent, reconnaît sans mal Eric Feldmann. Smyths Toys avait déjà repris des magasins du groupe Toys'R'Us en Autriche et en Allemagne, au moment de leurs difficultés, et ils les ont redressés avec succès et remis sur le chemin de la rentabilité" conclut le président du tribunal.
Un volet en effet intéressant, puisque c'est PicWic qui, en France, avait absorbé la faillite de la marque américaine Toys'R'US, créant le groupe PicWicToys. Pourtant, victime des fermetures administratives successives imposées par la pandémie, la firme basée à Lomme s'était endettée jusqu'à solliciter son placement en redressement judiciaire, le 23 mai 2022.