Lille a ramené un bon point de Monaco samedi soir pour le compte de la deuxième journée de Ligue 1. Dominants, les Dogues auraient même pu espérer mieux que ce 0-0.
Malgré un pénalty raté par Falcao, Monaco peut s'estimer heureux du point pris contre Lille (0-0), tant les hommes de Leonardo Jardim ont été ballotés, samedi soir au Stade Louis-II lors de la 2e journée de L1. Un seul tir cadré. C'est trop peu pour gagner. Pourtant, Jardim avait pris le risque de faire débuter conjointement Falcao et Jovetic alors qu'en conférence de presse deux jours auparavant, il avait plutôt indiqué préférer ne pas le faire, pour une raison d'équilibre d'équipe.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que sa première analyse n'était pas tronquée, tant Monaco a eu des difficultés.
Lille a pêché dans la finition
Jardim souhaitait aussi voir son équipe maîtriser le jeu. Or, ce n'est pas du tout ce qu'on a vu durant la première période. Monaco, complètement déséquilibré, a été malmené par une formation lilloise dont la maturité est à l'opposée de la saison dernière.
Autour d'un bon Benzia, les hommes de Christophe Galtier ont parfaitement maîtrisé leurs adversaires, qui ne sont parvenus qu'à contrer. Très rarement... Par Lopes (24), Mboula (35) et Jovetic (43). A chaque fois, rien n'était cadré. Quant à Falcao ? Un fantôme!
En face en revanche, la patte Galtier commence à se faire sentir. Bien organisés et solides, les Lillois ont été séduisants, à l'image de la reprise de Fonte bien détournée par Benaglio (29). Mais malgré la possession et les occasions, les Nordistes n'ont pas su prendre l'avantage.
Falcao se rate
Jardim a sorti Mboula pour la vivacité de Grandsir (56), ce qui a un peu réveillé le Rocher : Jovetic (60) et Falcao (61) en ont montré plus en deux minutes que durant l'heure précédente.
A l'image de la frappe de Pepe (62), Lille commençait à fatiguer. Monaco enchaînait les corners. Et sur un centre, alors que le ballon était assez loin, Celik ceinturait Falcao. L'arbitre M. Leonard, aidé par la VAR, accordait penalty (63).
Mais le Tigre n'est pas en forme. Son penalty, tiré plein centre, était stoppé net par Maignan (68). Certes, Monaco poussait un peu. Mais Lille savait aussi contrer. Pepe encore lui, obligeait Benaglio à un magnifique arrêt (74). Puis le duel entre les deux hommes se réitérait. Lancé en profondeur, Pepe voyait le gardien suisse sortir de sa surface pour venir à sa rencontre. En taclant, Benaglio ne touchait ni le joueur, ni le ballon. Mais l'arbitre ne sifflait rien (81).
Jovetic sortait pour laisser sa place au jeune Willem Geubbels, 17 ans et 2 jours, transfuge de Lyon pour 20 millions d'euros. Lui, qui devient après Pellegri et Mbappé, le 3e joueur le plus jeune de l'histoire du club monégasque devant Thierry Henry (17 ans et 14 jours), ne put changer la tendance.
Avec un seul tir cadré (sur le penalty), Monaco ne pouvait espérer mieux que 0-0. Lille, pour sa part, peut s'appuyer sur cette belle sortie pour espérer des lendemains intéressants.
Christophe Galtier (entraîneur de Lille), après la rencontre :
"C'est un bon point parce qu'on a fait un bon match. L'équipe a montré l'envie de jouer et d'attaquer. Au fur et à mesure que le match avançait, je pensais qu'on allait marquer. Surtout en première période. On a manqué un peu d'agressivité offensive.Ensuite, les débats se sont équilibrés en 2e mi-temps. Le pénalty a été justement accordé. Mike a fait l'arrêt. Il a été décisif. Après, on a encore eu deux opportunités.
J'ai trouvé que notre équipe a été intéressante. On a eu la mainmise dans le jeu en première mi-temps. On n'a pas laissé beaucoup d'espaces à cette équipe, même si on a relâché l'emprise dans le coeur du jeu en deuxième mi-temps.
(Concernant le futur et la qualité de son équipe) : "Il y a la réalité du mercato. On verra l'effectif au 1er septembre. Il va y avoir des départs. On travaille avec mon président et Luis Campos. Le club va tout faire pour répondre aux exigences de la DNCG. Le club a déjà vendu pour 52 millions, ce qui est déjà bien. On travaille aussi pour garder une équipe compétitive, donc sur le recrutement. C'est ainsi, c'est la réalité du football actuel et les conséquences d'une saison ratée. Mais on se bat tous avec le même état d'esprit. Pour être compétitif, il faut aussi être bon dans la continuité."