C'est ainsi que David Pujadas, au 20H de France 2, présentait la commune où sévissait déjà le "violeur de la Sambre".
L'affaire du violeur de la Sambre est loin d'être nouvelle, même si l'enquête entre dans une nouvelle phase avec l'interpellation mercredi de Dino Scala. Cet habitant de Pont-sur-Sambre est soupçonné d'avoir commis au moins 19 viols ou agressions dans la région, au cours des 25 dernières années.
Très souvent les tueurs ou les violeurs échappent à la police pendant de nombreuses années
Les médias s'intéressaient déjà à l'époque à ces actes qui reproduisaient le même mode opératoire. C'est le cas du JT de France 2 qui le 11 février 2002 consacre un reportage à Louvroil, "un village en proie à la psychose" selon les mots du présentateur de l'époque, David Pujadas.
"Très souvent les tueurs ou les violeurs échappent à la police pendant de nombreuses années. C'est peut-être le cas à Louvroil, près de Maubeuge" explique le présentateur vedette de France 2. Une introduction glaçante, lorsqu'on la regarde seize ans plus tard.
David Pujadas évoque "trois tentatives de viol en un mois, le mode opératoire est quasiment le même qu'il y a cinq ans, lorsqu'une vingtaine de viols avaient déjà été constatés".
La parole est donnée à une employée municipale agressée trois jours plus tôt dans un gymnase de la ville. Il s'agit de Michèle Rémy, qui a récemment témoigné sur cette tentative de viol qui l'a profondément marquée.
"Maintenant, la peur que j'ai, c'est quand on toque à la porte ou quand on me parle dans le dos" décrit-elle à l'époque. "Je crie, je hurle".
Le reportage s'intéresse également à la réaction d'Annick Mattighello, qui a fait le choix d'alerter la population pour "peut-être éliminer une forme de psychose", alors que la peur ressurgit des années après une série de viols nonélucidés.
La police se mobilise alors et les femmes de l'équipe municipale ne sont plus laissées seules. On ignore encore si Dino Scala était bien l'homme qui a sévi à Louvroil en février 2002, mais les mesures prises par la maire de l'époque ont peut-être empêché le pire.